Réagissant à l’annonce en santé du gouvernement Trudeau, les députés Mario Simard et Luc Thériault, porte-paroles en matière d’Affaires intergouvernementales et en Santé, constatent qu’Ottawa a accouché d’une souris. Minimaliste et truffée d’intrusions hors de sa juridiction, l’annonce d’aujourd’hui démontre que le fédéral n’a rien saisi de son rôle, ni de l’urgence de rehausser à 35%, sans conditions, sa part de financement en santé au Québec et dans les provinces. Les députés du Bloc réitèrent la nécessité d’un Sommet public sur la santé entre les partenaires concernés afin de remédier durablement au sous-financement des réseaux de soins.
« L’annonce du gouvernement Trudeau est une goutte d’eau dans l’océan en regard de ce qu’il devrait payer! Le ministre reconnaît qu’il y a un sous-financement en matière de santé, mais refuse d’agir en conséquence. On parle de 2 G$, non récurrent, alors que la hausse des transferts devrait se chiffrer à 28,8 G$. Ce n’est pas avec ça qu’on va réussir à payer les salaires du personnel en soins dont on a grandement besoin, ni à ouvrir des lits d’hôpitaux! Non seulement le gouvernement faillit à son obligation d’assumer sans conditions sa part de financement en santé, mais il se permet en plus d’usurper les compétences du Québec et des provinces en décidant à leur place de leurs priorités. C’est inacceptable! », affirme Mario Simard.
« L’argent des transferts n’est pas celui du fédéral. Il s’agit de la part d’impôt payée par les contribuables qui doit leur revenir sous forme de transferts, sans conditions. La santé est plus que jamais la priorité des Québécois et des Canadiens, et nous avons la responsabilité d’y répondre adéquatement. Le Québec et les provinces détiennent l’expertise en matière de santé; le mandat du fédéral, c’est d’assurer sa juste part de financement, sans conditions, et de façon récurrente. Manifestement, Ottawa semble avoir perdu de vue cette notion élémentaire! On doit lui rappeler et tenir, dans les plus brefs délais, un Sommet public sur la santé entre les partenaires concernés afin qu’ils puissent discuter ouvertement des enjeux liés au sous-financement et y remédier de façon durable », conclut Luc Thériault.