L’incohérence du gouvernement libéral n’a-t-elle aucune limite?

Courtoisie

Monique Pauzé (députée de Repentigny et porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Environnement) et sa collègue Marilène Gill (porte-parole en matière de Pêches et Océans) ont exprimé leur vive inquiétude face à l’intention d’une compagnie albertaine de procéder à l’exploration pétrolière d’une zone située entre la Basse-Côte-Nord et l’île d’Anticosti.

« Cette zone couvre une superficie totale de plus de 1500 km2, dont un secteur protégé en raison de la richesse de sa biodiversité marine, explique Monique Pauzé. C’est aberrant de voir que d’un côté, le  gouvernement  libéral  se  targue  d’être  un  ardent  défenseur  de l’environnement et crée des refuges marins. De l’autre, il détourne le regard lorsqu’une compagnie pétrolière compte mettre un de ces refuges en danger. Les impacts dévastateurs des forages sont connus et attestés. »

Même s’il existe actuellement un moratoire sur ce genre de projet, Mme Pauzé déplore qu’Ottawa comme Québec n’aient jamais pris d’engagement en faveur d’une interdiction définitive de ce type de projet.

« Récemment, Justin Trudeau a autorisé 40 forages exploratoires à l’est de Terre-Neuve, tout en choisissant d’accélérer l’approbation des futurs projets en abolissant le processus d’évaluation environnementale qui était jusqu’ici en vigueur. Il faut lui envoyer un message clair et sans équivoque : l’avenir s’écrira à l’encre verte des énergies propres, pas à l’encre noire d’une énergie sale héritée du siècle dernier », a ajouté Monique Pauzé.

Pour sa part, Marilène Gill s’inquiète pour la circonscription qu’elle représente : « Je suis très préoccupée par le fait que le gouvernement Trudeau ferme les yeux sur l’exploration pétrolière en milieu marin, chez nous, en Basse-Côte-Nord. Alors que nos pêcheurs doivent se restreindre dans leurs méthodes de pêches et participent aux efforts de conservation, le gouvernement libéral contourne les évaluations environnementales pour accélérer l’exploration pétrolière et gazière dans ses propres refuges marins. De plus, nous parlons ici d’une zone de grande importance biologique et écologique, un bijou de la Côte-Nord en attente d’être inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO pour la richesse de sa biodiversité ».

 « L’incohérence du gouvernement libéral n’a-t-elle aucune limite ? On ne peut pas se dire vert tout en permettant ainsi l’exploration pétrolière d’une zone comprenant un refuge marin, créant par la même occasion un poids deux mesures pour les pêcheurs de cette région. Alors qu’on envisage la relance économique, c’est l’occasion pour le gouvernement Trudeau de prendre ses responsabilités envers les gens du Québec et envers la planète! », a conclu Monique Pauzé.

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