Un résident de Longueuil devra purger 90 jours de prison pour avoir fraudé son employeur à Repentigny, sur une période d’un peu plus d’un an.
Jean-François Nardi, 39 ans, a plaidé coupable, le 10 février dernier, au palais de justice de Joliette, à un chef de fraude de plus de 5000$.
Selon le résumé des faits présenté par le procureur de la Couronne, Me Lucas Bastien, l’accusé était à l’emploi d’un concessionnaire de voitures usagées de la rue Notre-Dame, depuis janvier 2017, comme directeur des ventes .
En plus de son emploi, M. Nardi était partenaire d’affaires de la victime dans ce dossier, car il percevait 45% des profits nets de l’entreprise tout en assumant 45% des pertes.
Or, entre le 1er mai 2017 et le 31 mai 2018, l’accusé a fraudé la victime pour un montant de 15 350$, en plus de demander à deux employés sous sa supervision de modifier des reçus et documents pour camoufler la fraude.
En février 2018, M. Nardi a conservé le produit de la vente d’un véhicule payé en argent au montant de 12 850$. Son associé a été mis au courant et une entente est alors intervenue avec l’accusé pour rembourser cette somme dans un délai de 12 mois.
Quelques mois plus tard, un employé de la victime a constaté une erreur de 700$ dans un dossier de vente automobile récent, le client ayant payé 3 000$ en argent comptant mais le montant inscrit sur le contrat est de 2 300$.
Après une vérification des autres transactions et après avoir contacté d’autres clients, une employée de la victime a constaté qu’un montant de 2 500$ a été subtilisé par M. Nardi dans le cadre de neuf transactions, entre le 1er mai 2017 et le 31 mai 2018.
La victime a rencontré l’accusé en juillet 2018 avant de le congédier. Elle a aussi porté plainte au Service de police de Repentigny qui a amorcé une enquête.
Rencontré par les enquêteurs en mars 2019, M. Nardi a reconnu s’être approprié d’une somme de 15 300$ et qu’il avait fait modifier des reçus par un employé qu’il avait sous sa supervision.
Pour ce expliquer son geste, l’accusé a fait valoir qu’il avait une entente verbale avec la victime, pour devenir actionnaire à 45% de l’entreprise mais que ce dernier reportait toujours la rédaction d’une convention d’actionnaires. Il a aussi mentionné qu’il assumait les pertes de l’entreprise comme s’il était déjà actionnaire tout en ajoutant avoir investi entre 40 000$ et 50 000$ dans celle-ci.
C’est en grande partie parce qu’il se considérait comme une victime d’une injustice et qu’il était d’avis que son associé ne respectait pas son entente qu’il a détourné illégalement les fonds du commerce à son bénéfice pour selon lui « protéger son investissement ».
La Couronne et la Défense, représentée par Me Gilles Pombert ont fait une suggestion commune de 90 jours de prison. L’avocat de M. Nardi a demandé à ce que son client purge sa peine le dimanche en raison du fait qu’il occupe un nouvel emploi, six jours par semaine.
« J’aurais dû porter plainte contre mon associé d’alors. Je paye pour aujourd’hui » a mentionné l’accusé lors le juge François Landry lui a demandé s’il avait quelques chose à dire.
En plus de la peine de prison, M. Nardi devra se soumettre à une probation de deux ans avec une ordonnance de remboursement de15 350$, dans un délai de trois ans.