La problématique des violences conjugales et familiales est inacceptable, complexe et nécessite de mobiliser une diversité de moyens pour la contrer qui inclut des mesures préventives comme les bracelets anti-rapprochements.
En effet, l’annonce du gouvernement du Québec, concernant le déploiement de son projet d’implantation de cette contrainte, représente une avancée significative pour la sécurité et le mieux-être des personnes subissant ces violences. Au cœur de l’il, centre d’accompagnement lanaudois pour des relations respectueuses et égalitaires, fait partie des trente-et-un (31) organismes du regroupement à cœur d’homme qui considère l’ajout de ce moyen comme essentiel pour réduire les risques de passage à l’acte dans les situations d’homicides conjugaux.
« – En tant qu’organisme promouvant des relations respectueuses et égalitaires, nous appuyons toute mesure visant à contrer les gestes de violences conjugales et familiales. Nous saluons donc la récente initiative gouvernementale prise en ce sens. Nous souhaitons que cette mesure soit appliquée de la meilleure manière possible afin de protéger autant les victimes que les auteurs de violence. De même, nous espérons qu’il s’agira d’une opportunité pour toutes les personnes impliquées dans la problématique de rechercher l’aide nécessaire afin de briser, une fois pour toute, le cycle de la violence. » a déclaré M. Jean-François Laurin, président du conseil d’administration.
Dans ce contexte, il est primordial de considérer cette mesure, ainsi que toutes les autres mesures judiciaires, comme complémentaire au travail d’intervention et d’accompagnement des personnes auteures de violence en leur offrant accès à des ressources visant à changer leurs comportements. Car, de la part de ces-dernières, l’usage de violence consiste en des comportements appris, ce qui ouvre la possibilité de les déconstruire en les changeant pour des rapports respectueux et égalitaires.
« – Dans la société nous avons besoin de la contribution positive de toutes les femmes et de tous les hommes de manière inclusive. D’ailleurs, je n’ai jamais rencontré un seul homme qui était fier de lui-même d’avoir exercé des comportements violents. Le changement durable est possible, mais il nécessite la collaboration des auteurs. » a souligné M.Daniel Blanchette, directeur et responsable clinique.
On ne peut donc se pencher sur les moyens de prévenir les violences conjugales et familiales sans évoquer la nécessité d’engager des actions de prévention en amont via la sensibilisation et la promotion des rapports respectueux et égalitaires dans toutes les sphères de la société, notamment auprès des familles, mais aussi auprès des jeunes dans le cadre scolaire.