Devant la réalité du sous-financement fédéral qui fragilise le réseau de la santé québécois depuis des années, les fédérations médicales font front commun avec les grandes centrales syndicales en santé et services sociaux pour exiger la tenue d’un Sommet public sur le financement de la santé, tel que le propose le Bloc Québécois. Constatant le fort consensus autour de la question, le député de Montcalm, Luc Thériault, a à nouveau interpellé le gouvernement sur l’urgence d’agir afin que soient rehaussés les transferts en santé lors d’un point de presse lundi dernier à Ottawa.
L’enjeu d’une juste participation du fédéral en santé rallie les principales organisations professionnelles et syndicales du milieu de la santé québécois. Ainsi, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), l’Association des médecins hématologues et oncologues du Québec (AMHOQ) ainsi que la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) et l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), demandent aussi qu’Ottawa rehausse inconditionnellement le Transfert canadien en matière de santé (TCS), de sorte que la contribution aux coûts des soins de santé passe de 22 % à 35 %, avec indexation annuelle de 6 % par la suite.
« Le gouvernement de Justin Trudeau doit se rendre à l’évidence. Tous les acteurs du terrain se joignent aux premiers ministres du Québec, des provinces et des territoires pour exposer les difficultés liées au manque de soutien financier d’Ottawa envers nos réseaux de santé. La pandémie a exacerbé les besoins et les failles de nos systèmes avec lesquels le personnel de la santé doit composer au quotidien. L’entêtement du premier ministre sur cet enjeu crucial est aberrant! Il est intenable tant du point de vue médical, qu’économique et humain. Il y a des drames humains qui vont se vivre, tant pour nos patients que pour le personnel de la santé », a mis en garde M. Thériault.
Insistant sur les graves répercussions de cette fragilisation des réseaux qui se feront ressentir sur plusieurs années, le porte-parole en santé a appelé à ce que soit ouverte sans délai, par le biais d’un Sommet public, une discussion constructive entre toutes les parties concernées.
« Les Québécoises et les Québécois ont exprimé la nécessité d’investir davantage en santé. C’en est assez du financement ponctuel, à la petite semaine! Le gouvernement fédéral doit convoquer un Sommet le plus rapidement possible et répondre à la demande unanime du Québec, des provinces et des partenaires des réseaux de santé : financer à sa juste mesure et sans condition les soins auxquels ont droit nos citoyens », a conclu Luc Thériault.