Le maire de Repentigny, M. Nicolas Dufour, se dit étonné de la proposition émise par la cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Mme Dominique Anglade, de vouloir abolir la fameuse taxe de bienvenue pour les nouveaux acquéreurs d’une propriété.

Le droit de mutation appelé communément la taxe de bienvenue se réfère à un montant versé à l’administration municipale par une personne qui achète un bien immobilier ou un terrain situé sur son territoire.

Dans le cas de Repentigny, les recettes générées annuellement par le droit de mutation est d’environ 9%. Cette source de revenus est non négligeable pour la Ville puisqu’elle lui permet d’injecter des sommes dans plusieurs services tels que les parcs et les espaces verts, la réfection des infrastructures, le développement économique pour nommer que ceux-là.

Pour le maire, se priver de ces investissements ne feront que renforcer la fragilité financière des municipalités, sans qu’elle soit profitable pour la population :

« D’abord, ce que je retiens de la proposition du PLQ, c’est la nécessité de revoir le régime fiscal des municipalités, sachant que dans notre réalité actuelle, la formule demeure inadéquate. À ce titre, soyez assuré que nous allons sensibiliser toutes les formations politiques sur cette question en prévision des prochaines élections provinciales, de même lors de la renégociation du pacte fiscal. Je suis moi-même très préoccupé par les nombreux défis auxquels sont confrontés les ménages souhaitant accéder à une première propriété. Cela étant dit, je crois fermement que l’abolition de la taxe de bienvenue rendra davantage vulnérable le monde municipal qui vit déjà une surchauffe budgétaire. Même si Mme Anglade nous propose des compensations pour le manque à gagner, nous n’arriverons jamais à retrouver les sommes perdues. Par conséquent, celles et ceux qui en subiront directement les conséquences seront nos contribuables, ce qui est inacceptable à mes yeux ». a conclu M. Dufour.