C’est avec fierté que Le député de Montcalm, Luc Thériault, a déposé mercredi passé son projet de loi visant à protéger la gestion de l’offre. Soutenu par le porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Agriculture, Agroalimentaire et Gestion de l’offre, Yves Perron, et le porte-parole en matière de Commerce international, Simon-Pierre Savard-Tremblay, ils ont invité à nouveau les élus du parlement à appuyer ce projet de loi qui amorce aujourd’hui l’étape de la seconde lecture.
Parrainé par le député de Montcalm, le projet de loi C-282 veut interdire toute concession au système de gestion de l’offre lors de futures négociations d’accords commerciaux. « Au Québec, la gestion de l’offre est à la base de notre modèle agricole et nos producteurs souhaitent conserver ce système qui favorise l’agriculture à échelle humaine. Il s’agit d’un outil stratégique essentiel pour la préservation de notre autonomie alimentaire et de notre développement régional, que le gouvernement s’est engagé à maintes reprises à protéger », précise Luc Thériault.
Des concessions venant affaiblir le système de la gestion de l’offre ont en effet été accordées au cours des dernières années, tant sous des gouvernements conservateurs que libéraux. Ce nouveau projet de loi est nécessaire car le déclenchement des élections en 2021 a occasionné la mort au feuilleton du dernier projet de loi déposé par le Bloc.
« Au fil des ans, ces petites brèches ont formé un cratère dans un système fragilisé qui fonctionne toujours, mais qui ne saurait être davantage attaqué. Cette version du projet de loi est identique à la précédente qui avait obtenu l’appui de la Chambre en seconde lecture », rappelle Luc Thériault. Il signale également que le Bloc a soumis, depuis 2005, six motions demandant au gouvernement de défendre intégralement le système de gestion de l’offre, toutes adoptées à l’unanimité. Il invite donc la Chambre à être conséquente et à passer de la parole aux actes.
« À l’approche, des négociations d’un accord commercial avec le Royaume-Uni, qui convoite une part de notre marché du fromage, il est urgent d’inscrire cette protection dans une loi contraignante. Nous ne pouvons plus nous fier aux promesses d’Ottawa, qui ne sont pas respectées. Le démantèlement de notre modèle agricole doit cesser, il en va de l’avenir de nos économies rurales. Alors que débutent enfin les débats en Chambre afin de concrétiser cette volonté unanime des agricultrices et agriculteurs, mes collègues du Bloc Québécois et moi-même, veilleront au grain jusqu’à ce que la protection intégrale de la gestion de l’offre ait enfin force de loi », conclut Luc Thériault.