La Ville de Terrebonne désire mettre en lumière un projet artistique réalisé grâce au soutien financier du gouvernement du Québec et de la Ville de Terrebonne dans le cadre d’une Entente de développement culturel et de l’entreprise terrebonnienne Intermat. MIROIR, MIROIR…! est une œuvre audacieuse et innovante de l’artiste visuel Chadi Ayoub qui vise à créer des ponts entre les milieux culturel et industriel de Terrebonne.

Ce projet, qui s’est échelonné sur plus de 15 semaines, est le fruit d’une collaboration entre l’artiste Chadi Ayoub et sept employés d’Intermat. Ces derniers ont été invités à participer à la réalisation d’une installation sculpturale monumentale et a créer un projet personnel à partir de rebuts et de matériaux de l’entreprise, ce qui a permis d’offrir une seconde vie à ces objets. Plus d’une centaine d’employés ont été témoins de cette démarche artistique. Expérience inédite pour les participants, MIROIR, MIROIR…! se distingue par son format qui transcende les disciplines.

« Il s’agit d’un projet porteur pour la communauté. L’idée était de conjuguer la création artistique à l’héritage d’un fleuron québécois fondé en 1979 et installé à Terrebonne depuis 1981. La compagnie Intermat fait, en effet, partie du patrimoine industriel terrebonnien depuis plus de 40 ans. Ce projet témoigne du leadership des Terrebonniens en matière de développement économique, culturel et durable », souligne Mathieu Traversy, maire de Terrebonne.

« Nous avons été enchantés par la proposition de partenariat pour MIROIR, MIROIR…! car nous croyons qu’il est important et qu’il appartient à tous, incluant notre entreprise, de mettre en valeur la culture. Nous sommes persuadés que le savoir-faire et l’engagement de nos employés dans ce magnifique projet bonifiera l’œuvre pour la plus grande fierté de toute l’équipe Intermat » renchérit Michele Giarrusso, Directeur Ventes et Marketing chez Intermat.

Les initiatives de ce genre favorisent également la rétention des artistes. Ces derniers jouent un rôle primordial au sein de notre collectivité. Rappelons que dans le cadre de l’entente de développement culturel 2021-2023, jusqu’à présent, un budget de plus de 800 000 $, a été octroyé en parts égales par le MCC et la Ville, qui permet de soutenir de nombreux projets qui contribuent à la vitalité culturelle de Terrebonne. « Notre ville regorge d’artistes créatifs, talentueux et dynamiques. C’est important de les soutenir », affirme le maire.

Des capsules vidéo et un photoreportage seront diffusés prochainement afin de présenter ce projet rassembleur au grand public. Le volet documentation servira, notamment, à créer du contenu artistique, à mettre en valeur la démarche de l’artiste, à documenter le travail de cocréation et à souligner l’engagement des parties prenantes et de l’entreprise Intermat.

Plus de détails sur le projet

MIROIR, MIROIR…! est un projet de création transdisciplinaire qui se distingue par sa présentation in situ, son installation sculpturale et son recours aux nouvelles technologies (fresque vidéo). L’objectif de Chadi Ayoub était de présenter l’espace artistique comme un lieu dans lequel des comportements, des pensées et des sentiments peuvent émerger – un lieu qui nous rappelle notre espace de vie et les activités sociales qui s’y déroulent. Il a voulu créer des échanges entre l’œuvre d’art et le participant, entre l’objet et le sujet, de manière que le processus devienne interactif et participatif. C’est ainsi que le déploiement de MIROIR, MIROIR…!  s’est réalisé en trois étapes : la rencontre, la création et la diffusion.

La rencontre

Dans un premier temps, Chadi Ayoub a convié les participants à une série de rencontres avec l’Homme-Miroir, un personnage onirique dont la tête est un cube en miroir. Il voulait ainsi se pencher sur la mémoire collective, les histoires qui nous lient et celles qui sont alimentées par les rencontres du quotidien. Son intention était de créer une certaine interaction entre le participant, son espace de travail et les tâches qui y sont effectuées. Ces rencontres sont illustrées par des images et des vidéos qui ont été projetées lors de la troisième étape du projet.

La création

Pour cette étape, l’artiste a proposé aux participants des ateliers de création et de transformation de matériaux et de rebuts industriels. De son côté, il a réalisé une sculpture éphémère monumentale. Les objets transformés par les participants y ont été intégrés, de sorte qu’une œuvre collective constituée entièrement de rebuts a été créée.

La diffusion

Cette phase était consacrée au montage final de l’œuvre, qui a été utilisée comme surface de projection des images et des captations vidéo prises lors des étapes précédentes.

« Au cours de ma résidence, je me suis intéressé aux différentes formes de connexions qui favorisent le dialogue entre l’individu et la collectivité, le réel et l’imaginaire, l’intimité et la sphère publique. Ma démarche rend compte des liens entre le lieu et le contexte dans lesquels ces connexions évoluent », précise Chadi Ayoub, artiste de Terrebonne.

Présentation de l’artiste

Artiste visuel, Chadi Ayoub est diplômé de la Faculté des beaux-arts et d’architecture de l’Université libanaise de Beyrouth. Il est également titulaire d’un DESS en design d’événements de l’UQAM. Sa pratique artistique est nourrie par ses réflexions sur les thèmes du déplacement et de la disparition. Par la création d’œuvres sculpturales et d’installations, il se penche simultanément sur les questions de la perte et de la recherche de nouveaux repères culturels et géographiques.

Récipiendaire d’une bourse de recherche et de création du Conseil des arts et des lettres du Québec, Chadi Ayoub est inscrit au fichier des artistes en intégration des arts à l’architecture. Ses œuvres ont été présentées dans plusieurs centres d’exposition et villes du Québec et de l’Acadie. Il s’est également produit à la Maison des artistes visuels francophones de Saint-Boniface, à Winnipeg, à l’automne 2022. Actif dans le milieu culturel, il a cofondé le centre d’artistes ROND-POINT à Terrebonne. Il siège également à plusieurs jurys et comités professionnels de même qu’au conseil d’administration de Culture Lanaudière.