Les maires des villes de Laval, Terrebonne, Mascouche et Repentigny de même que la mairesse de Montréal-Est tiennent à exprimer, de façon solidaire et unanime, leur réaction à la démarche d’analyse du Projet structurant de l’Est – PSE (anciennement, REM de l’Est), entreprise par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et le ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec (MTQMD).
Les cinq municipalités accueillent positivement le rapport intermédiaire déposé en janvier 2023 par l’ARTM et le MTQMD sur le Projet structurant de l’Est, avec notamment des propositions de tracés pour desservir Laval et le sud de Lanaudière. Celles-ci s’ajoutent au tracé initial des antennes Marie-Victorin et Pointe-aux-Trembles déjà étudiées par CDPQ Infra et retenues dans tous les scénarios proposés.
L’un des tracés proposés par l’ARMT fait consensus : il inclut le prolongement de l’antenne Marie-Victorin jusqu’à Mascouche, en passant par Laval et Terrebonne (corridor de l’autoroute 25), et le prolongement de l’antenne Pointe-aux-Trembles jusqu’à Repentigny (corridor du CN). Ces deux antennes prolongées formeraient un réseau unifié se rabattant sur la ligne verte du métro (station L’Assomption) et sur la future ligne bleue du métro (station Lacordaire). Ce tracé offre aussi la possibilité, pour l’antenne Pointe-aux-Trembles, d’une nouvelle station dans le territoire de Montréal-Est, dont une grande partie présente un immense potentiel de redéveloppement.
« Nous tendons aujourd’hui la main au gouvernement du Québec et à l’ARTM en adhérant unanimement à l’une de leurs propositions. Nous sommes convaincus que c’est ce tracé qui permet le meilleur développement de nos territoires et une mobilité optimale à l’avantage de nos citoyens d’aujourd’hui et de demain. D’ailleurs, le passage à Laval de cette grande infrastructure trace la voie à l’un des derniers grands secteurs à développer sur notre territoire, soit une occasion en or de prévoir un quartier exemplaire en matière de développement durable qui pourrait faire école dans toute l’Amérique du Nord », a déclaré Stéphane Boyer, maire de Laval.
« Terrebonne est la quatrième ville en importance de la région métropolitaine et son seul lien direct avec le centre-ville a été coupé avec l’abandon du Train de l’est. Les enjeux de mobilité, dont la sous-capacité du réseau de transport collectif, sont des freins au développement économique de notre région et une entrave à la qualité de vie de notre population. Le tracé proposé avec le projet d’une station du PSE à l’emplacement de l’actuel terminus central d’autobus de Terrebonne offrirait l’opportunité de consolider l’aire TOD (transit oriented development – développement orienté sur le transport en commun) dans un secteur névralgique de Terrebonne. Ce tracé favoriserait la transition de l’auto solo au transport en commun en offrant une alternative nettement plus intéressante à nos citoyens ». a ajouté Mathieu Traversy, maire de Terrebonne.
« La densité est l’une des clés pour développer de l’habitation tout en préservant des espaces verts et limiter l’étalement urbain. Toutefois, pour être efficace, cette densité doit s’appuyer sur une offre de transport collectif adéquate et efficace. La présence d’un mode de transport structurant qui offre un accès direct aux principaux pôles de déplacements avec une fréquence de passages intéressante est nécessaire pour convaincre nos concitoyens de délaisser l’auto solo. Étant donné que la très grande majorité des déplacements externes des résidents de Mascouche et de l’ensemble de la MRC Les Moulins se font vers Laval et Montréal, le tracé présenté aujourd’hui a le potentiel d’améliorer grandement la mobilité de nos concitoyens, tout en assurant une cohérence du développement en densité au pourtour de la gare de Mascouche », a souligné Guillaume Tremblay, maire de Mascouche.
« À l’heure actuelle, nos citoyens sont les grands oubliés du grand Montréal en matière d’offre de transport collectif. Envisager de prolonger le REM jusqu’à Pointe-aux-Trembles sans traverser vers Repentigny demeure inacceptable. Notre municipalité est à proximité de l’A-40, l’un des axes autoroutiers les plus congestionnés au Québec, dont plus de 200 000 voitures y circulent quotidiennement. Notre dépendance à l’auto solo est l’aboutissement d’un déficit d’investissement que Québec ne peut plus ignorer. Aujourd’hui, nous parlons d’une seule voix pour réclamer du gouvernement de François Legault un signal fort afin de prioriser nos secteurs, car clairement, le coût de l’inaction serait beaucoup plus dommageable pour notre population et la planète », a précisé Nicolas Dufour, maire de Repentigny.
« Avec près de 23 millions de pieds carrés vacants, le potentiel de développement de la ville de Montréal-Est est unique. En termes d’aménagement du territoire, c’est l’occasion de façonner la ville de demain en misant sur des pôles d’emploi régionaux, tels que le parc industriel carboneutre 40NetZéro, mais aussi la mobilité durable pour transporter les flots de travailleurs et les nouveaux résidents amenés à densifier le nombre d’habitants du secteur. D’où l’importance cruciale du projet structurant de l’Est (PSE) dans la vision 2050 de la Municipalité. Pour bâtir la ville de demain tout en répondant aux enjeux climatiques, l’accès au transport collectif est fondamental. C’est pourquoi l’administration travaille d’arrache-pied pour accueillir une station du futur PSE, une solution de transport rapide incitant à délaisser l’auto solo. Je ne cesserai de militer pour qu’il s’arrête à Montréal-Est. Ce serait un non-sens qu’il ne fasse que passer », a conclu Anne St-Laurent, mairesse de Montréal-Est.
Conclusion
Les municipalités concernées soutiennent donc ce projet de tracé et invitent l’ARTM et le MTQMD à poursuivre l’analyse en portant une attention marquée à ce scénario. Elles soulignent leur volonté de collaborer à la démarche d’analyse et rappellent qu’un tel projet de transport structurant permettrait non seulement de mieux desservir la population de l’est de Montréal, de l’est de Laval et de la couronne nord-est, soit au-delà de 500 000 personnes, mais aussi de consolider et de soutenir la forte croissance économique et démographique de l’est de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).