Réunis en assemblée générale le 5 juin dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Théâtre du Vieux-Terrebonne – CSN ont adopté un mandat pour déclencher des moyens de pression au moment jugé opportun.
« Nous sommes déçus de la tournure que prend notre négociation. Plusieurs de nos emplois sont précaires et avec une faible rémunération. Nous ne sentons pas de préoccupation de la part de notre employeur de faire mieux, de conserver sa main-d’œuvre et de reconnaître notre valeur comme employé en nous offrant des conditions salariales décentes », souligne Paul Pimparé, trésorier du syndicat.
Le syndicat trouve très décevante l’absence d’engagements des dirigeants du Théâtre du Vieux-Terrebonne sur de véritables enjeux dans la négociation. Le rythme des rencontres peu soutenu et l’absence de mandats clairs des représentants patronaux à la table des négociations pour négocier autre chose que des changements cosmétiques et des clarifications posent un réel problème.
Il est bien connu que le Théâtre du Vieux-Terrebonne (TVT) est un organisme culturel à but non lucratif. Il est administré par la Société de développement culturel de Terrebonne. Afin d’établir des objectifs de négociation monétaires qui reflètent la capacité financière de l’organisme, une démarche de transparence économique a eu lieu avec l’aide d’une firme comptable indépendante. Il appert que l’analyse préliminaire des états financiers démontre une marge de manœuvre suffisante pour bonifier les salaires des travailleuses et travailleurs syndiqués, permettant à ceux-ci de jeter un baume sur les impacts de l’inflation galopante actuelle.
« En plus de ne pas s’engager sur des enjeux normatifs de la négociation, le conseil d’administration de la Société de développement culturel de Terrebonne nous propose des augmentations générales des salaires ridicules qui ne font que maintenir l’appauvrissement de nos membres. Le coût de la vie a augmenté, tout le monde le sait. Notre loyer, notre épicerie coûtent plus cher. On comprend donc que la position du conseil d’administration en est une d’ordre politique. Pour nous, la seule conclusion que nous pouvons tirer des maigres offres et de l’absence de mandat pour faire avancer la négociation démontre qu’il y a de l’indifférence du côté de l’administration face à nos préoccupations », déclare Paul Pimparé.
La partie syndicale considère que les conditions de travail des travailleuses et des travailleurs du secteur de la culture devraient refléter l’importance qu’on accorde à la culture en tant que société. Il importe donc que le conseil d’administration de la Société de développement culturel de Terrebonne travaille à revaloriser les conditions de travail de ses employé-es syndiqué-es afin d’aller dans le sens de la reconnaissance.
C’est donc dans ces circonstances que l’assemblée générale a pris la décision de donner un second souffle à sa négociation et de déclencher des moyens de pression.
Au cours des prochains jours, les préposé-es à l’ouverture, préposé-es à la billetterie, agent-es au parc et bâtiments, employé-es de bureau, préposé-es aux événements et préposé-es au bar seront en action lors des événements prévus au calendrier du Théâtre du Vieux-Terrebonne.