La Ville de Repentigny est fière d’avoir effectué la plantation de la toute première micro-forêt de son territoire, en collaboration avec la coopérative Arbre-Évolution spécialisée en reboisement social. En effet, du 19 au 23 juin, environ 1 800 pousses d’arbres ont été plantées sur la butte du parc Jean-Claude-Crevier.
Le concept de micro-forêt est basé sur la méthode du botaniste japonais Akira Miyawaki qui consiste à créer un petit écosystème forestier autonome en zone urbaine sur un site au sol pauvre en matières organiques. Pour y arriver, il faut procéder à une plantation dense (plusieurs arbres en peu d’espace) qui favorise la croissance rapide en hauteur, car les arbres entrent alors dans une compétition pour aller chercher la lumière du soleil. Ceux qui perdront cette compétition se décomposeront pour enrichir le sol.
« La densité de plantation avec cette technique est très intense, c’est quelque chose qui nous paraissait un peu fou au début. Les avantages sont pourtant nombreux. Pour n’en nommer que quelques-uns, en plus de lutter contre les changements climatiques, elle contribue à la réduction des îlots de chaleur, augmente la biodiversité, restaure les sols, réduit la quantité de CO2 et autres polluants, et crée un milieu urbain plus vert et plus stimulant pour la population repentignoise. Les bénéfices sont également plus rapides, entre autres pour la captation de CO2 », affirme Simon Côté, coordonnateur général d’Arbre-Évolution qui a déjà aménagé sept autres projets de micro-forêt.
« Ce nouveau lieu, qui prendra forme dans les prochaines années, est aussi une façon de permettre à la communauté repentignoise de reprendre contact avec la nature. L’approche Miyawaki est aussi de rassembler les gens autour d’une plantation. Et c’est mission accomplie », souligne Normand Urbain, conseiller municipal et président de la Commission environnement et résilience climatique. « Ce travail colossal n’aurait pu se réaliser sans la participation de nombreux bénévoles, notamment ceux du Conseil régional de l’environnement de Lanaudière, de l’Institut de recherche en biologie végétale, de la Société d’horticulture et d’écologie de Repentigny, de Shockform, des enfants des écoles et du CPE avoisinants, des citoyens1, des étudiants du Centre de formation horticole de Laval, et des employés du Service des travaux publics de la Ville. Dans 20 ans, chacun pourra fièrement profiter de leur implication ».
Cette initiative s’inscrit dans un plan de plantations plus large pour tout le territoire de la Ville et comprend, entre autres, celles de la forêt nourricière à la halte Outaragasipi, du programme de remplacement d’arbres abattus dans quelques parcs et axes routiers depuis plusieurs années (notamment à la suite de l’infestation de l’agrile du frêne), et également dans le cadre des projets d’infrastructures.
