Le député de Berthier-Maskinongé, Yves Perron, a commenté l’intention des libéraux d’accorder un congé de TPS à tous les Canadiens sur certains produits et de distribuer des chèques de 250$ à plus de 18 millions de travailleurs canadiens, et demandé des modifications avant de pouvoir même envisager la mesure.
« On a toujours été en faveur de l’augmentation du pouvoir d’achat des Québécoises et des Québécois. Cependant, l’annonce d’une telle mesure dans un contexte où des élections pourraient être déclenchées dans les mois à venir, c’est assez honteux. Les libéraux prennent les gens pour des valises, comme une marchandise électorale. En plus, la mesure est mal ciblée : elle laisse tomber les gens qui ont le plus besoin d’aide, les retraités, les étudiants, les bénéficiaires de la sécurité du revenu, au profit des plus riches de la société », explique le député.
Le Bloc Québécois exige encore la fin de la discrimination contre les retraités de 65 à 74 ans qui reçoivent 10% de moins que ceux de 75 ans et plus en vertu du programme de Pension de sécurité de la vieillesse, et ce par le projet de loi C-319.
« Le gouvernement nous a répété que la mesure que l’on propose coûterait trop cher à l’État, qu’il fallait se serrer la ceinture. C’est assez contradictoire, parce qu’augmenter la pension coûterait environ trois milliards de dollars cette année, alors que les chèques des libéraux coûteront 6,3 milliards de dollars, soit plus que le double! », s’indigne Yves Perron.
Le député de Berthier-Maskinongé souligne aussi l’incohérence des libéraux au niveau de la cible de leur mesure : « Le ministre Duclos a répété à maintes reprises que le projet de loi de ma collègue, Andréanne Larouche, allait donner de l’argent à des gens qui n’en ont pas besoin. Mais lorsqu’il est question d’un congé de taxes qui bénéficiera aussi aux millionnaires, et un chèque à des gens dont le revenu imposable sera de 150 000$, tout est correct! C’est pas normal de voir le NPD soutenir une mesure dont l’essentiel sera réservé aux plus riches. »
De plus, depuis plusieurs semaines, on dit que le Parlement est bloqué, donc les travaux ne peuvent pas avancer. Pourtant, avec l’appui du NPD, les libéraux parlent de débloquer le Parlement pour une journée ou deux, et de laisser ensuite les conservateurs reprendre leur blocus avec des questions de privilèges.
« C’est la preuve que non seulement la Chambre pourrait recommencer à travailler pour le bien commun et qu’on pourrait revenir sur C-319, mais aussi que la paralysie du Parlement, ça fait l’affaire des libéraux », conclut le député