Dans le cadre de la Journée mondiale de l’eau le 22 mars, la Ville de Terrebonne annonce l’adoption d’un nouveau programme d’aide financière et la bonification de subventions existantes pour renforcer la résilience collective face aux changements climatiques.
« Cette action s’inscrit dans le cadre de la stratégie bleue, une série d’initiatives développées par la Ville visant à répondre aux défis des changements climatiques, notamment en réaction à la tempête tropicale Debby. En tant que communauté, nous devons collectivement faire preuve de résilience. Il s’agit d’une responsabilité partagée entre la Ville et les citoyens », a expliqué le maire de Terrebonne, Mathieu Traversy.
Ces nouvelles mesures ont été adoptées lors de la séance du conseil municipal du 18 mars et s’ajoutent aux actions entreprises par la Ville pour augmenter sa résilience. Les citoyens admissibles aux subventions sont invités à déposer une demande sur le site de la Ville. Tous les détails et critères d’admissibilité s’y retrouvent.
Gestion des eaux pluviales
Les phénomènes climatiques extrêmes devenant plus fréquents, il est devenu essentiel d’augmenter la résilience des infrastructures résidentielles et municipales. L’installation et le bon fonctionnement d’un clapet antiretour et d’une pompe à puisard sont désormais indispensables dans les immeubles résidentiels pour protéger les bâtiments et leurs occupants contre les inondations et les risques sanitaires associés. Ces équipements empêchent le reflux des eaux usées et assurent l’évacuation des surplus d’eau de pluie près de fondations, assurant ainsi la sécurité des habitations.
Ainsi, la Ville a adopté un nouveau programme d’aide financière pour le remplacement ou la mise aux normes de clapets antiretour, de pompes à puisard et de batteries alimentant une pompe à puisard, pour les immeubles résidentiels situés sur le territoire terrebonnien.
Les citoyens admissibles pourraient bénéficier d’une subvention pouvant atteindre un maximum de 200 $ par clapet antiretour, ainsi que 250 $ par pompe à puisard et/ou par batterie. L’installation doit être réalisée par un plombier agréé ou un professionnel certifié, titulaire d’un permis valide délivré par la Régie du bâtiment du Québec (RBQ).
La Ville double également le montant de la subvention pour l’achat d’un récupérateur d’eau de pluie. Désormais, le montant de la subvention est de 50 % du coût d’achat excluant les taxes par propriété admissible, jusqu’à concurrence de 100 $.
Des arbres pour réduire le ruissellement
Le montant accordé pour la plantation d’un arbre en devanture de terrain passe de 200 à 300 $ par année, dans le cadre des programmes « Je reverdis ma rue », « Mes racines à Terrebonne », le « Remplacement des frênes abattus » et le « Remplacement des arbres privés abattus ».
« Les arbres en milieu urbain procurent de multiples bénéfices, dont celui de réduire le ruissellement des eaux de surface, contribuant ainsi à réduire les risques d’inondation. Planter un arbre sur son terrain permet d’augmenter la capacité d’absorption du sol, réduisant ainsi les risques d’inondation », a précisé le conseiller Marc-André Michaud, président de la Commission de la transition écologique et de l’environnement.
Dans la même optique, la Ville a également bonifié la subvention pour le reboisement en bande riveraine, le maximum passant de 2 000 à 3 000 $ par année. Les propriétaires concernés par ce programme recevront une lettre dans les prochaines semaines.
Bonifier l’entretien du réseau d’égouts et des bassins de rétention
Parallèlement à l’augmentation et la mise en place de ces subventions, la Ville a entrepris de bonifier l’entretien de son réseau d’égouts, de ses bassins de rétention et de ses autres ouvrages de gestion des eaux pluviales.
En 2025, la Ville procédera au curage de 148 kilomètres de conduites et de 5 600 puisards. Par la suite, le rythme sera de 100 km de conduites et de 3 600 puisards nettoyés annuellement. Cette récurrence permettra de nettoyer l’ensemble du réseau tous les cinq ans.
La mise à niveau des ouvrages de gestion des eaux pluviales est, quant à elle, planifiée sur un horizon de trois ans, avec des travaux devant débuter dès cette année dans les zones prioritaires.
« Il est essentiel d’investir dans nos infrastructures municipales en eau afin de renforcer leur résilience face aux défis posés par les changements climatiques. Ces investissements permettront non seulement de préserver les actifs actuels, mais aussi de préparer les infrastructures aux impacts futurs », a expliqué le maire Mathieu Traversy.