Ayant lancé les EPs Coup d’coeur (2018) et Coup d’main (2022), Vilain Pingouin s’apprête à tourner toute une page de l’histoire du rock québécois en bouclant cette trilogie avec Coup de grâce, une ultime parution portée par une effervescence rappelant ses débuts. Le groupe formé en 1986 célébrera son catalogue et son parcours lors de La dernière tournée, qui le fera traverser la province… pour une dernière fois, comme son titre l’indique.
Ce n’est pas parce qu’ils sont sur le bord d’aller se reposer qu’ils ne sont pas en forme, les Pingouins : les quatre nouveaux titres qui constituent Coup de grâce sont portés par une énergie punk-rock qui s’est rarement manifestée dans leur discographie jusqu’à date. Toujours mordant, Rudy Caya dénonce les œillères qu’on s’impose par peur (Eh Oh!), l’impuissance devant le statu quo (L’effet papillon, un brûlot aux influences punk celtique qui incite à lever le poing en l’air) et la routine qui fait de nous des numéros (Écœuré), pour clore le tout sur Passe-moi l’train, une pièce instrumentale qui rassemblent certains éléments de chansons passées (Le train et Passe-moi l’celt) pour se terminer sur un jam extatique.
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C’est suite au tollé provoqué par un message anti-Trump publié sur les réseaux sociaux que Rudy Caya a décidé de canaliser son énergie créative vers un message plus positif et engagé : « Maintenant, c’est à moi d’être plus inspiré / inspirant et de me servir de ma plume et de ma tête pour faire ce que j’ai toujours su faire : essayer de faire bouger les choses et d’apporter un peu d’espoir ». Sur Coup de grâce, il reste incisif comme toujours, en misant toutefois sur l’introspection et l’appel à l’action, afin de « boucler la boucle avec un message qui résonne avec notre époque tout en restant fidèles à notre son ».
C’est un important chapitre du rock d’ici qui se termine avec cet EP et la tournée qui en découle. Après trois albums (dont un classique homonyme et le non moins célébré Roche et roule), autant d’EPs, une collection live, un nombre de hits incroyable ayant traversé les époques (parmi lesquels Le train, Sous la pluie, Marche seul, Délinquance, Chu tu seul à soir et P’tite vie, p’tite misère) et une fougue qui ne s’est jamais démentie à travers « le droit de chiâler » : Vilain Pingouin, merci pour tout.
Crédits Coup de grâce
Rudy Caya – voix, guitare, textes
Michel Vaillancourt – batterie
Claude Samson – guitare, harmonica, mandoline
Alain « Riot » Godmer – guitare
Michel Bélanger – basse
Jean-Michel « Red » Soudre – guitare, chœurs
Réalisation, prise de son, mixage, matriçage – Jeff Grenier
Graphisme pochette – Maxim Dorval
Le 30 septembre, jour de la sortie du EP Coup de grâce, sera également jour de parution pour la biographie de Rudy Caya. Intitulée Rudy en 23 tounes et écrite par l’artiste en compagnie de la journaliste de formation Edith Bernier, on y raconte l’histoire de celui connu comme « le gars au bandana » à travers les chansons qui ont fait tripper ses fans. Le tout sera disponible via Saint-Jean Éditeur.
Spectacles : La dernière tournée de Vilain Pingouin
Suite à près de quatre décennies à enchaîner les succès radio et à marquer – au fer rouge – la scène musicale québécoise, Vilain Pingouin effectuera cet automne une tournée d’adieu à travers le Québec. Le groupe offre aux fans une dernière occasion de se défouler sur chaque refrain, avant de tirer sa révérence et disparaître, au bout du chemin.
3 octobre : Festival de la galette de sarrasin de Louiseville
4 octobre : Impérial Bell de Québec
10 octobre : Théâtre Granada de Sherbrooke
13 octobre : Festival des couleurs de Rigaud
16 octobre : Théâtre Palace de Saguenay
18 octobre : Cabaret Les Amants de St-Georges-de-Beauce
6 novembre : Espace St-Denis de Montréal
7 novembre : Espace St-Denis de Montréal (complet)
8 novembre : Espace St-Denis de Montréal
Billets : https://vilainpingouin.com/spectacles/
À propos de Vilain Pingouin
Formé en 1986, Vilain Pingouin s’est rapidement imposé comme pilier du renouveau rock québécois du tournant des années 90. En 1989, leur simple François fait sensation à MusiquePlus – on retrouvera ce titre sur un premier album homonyme, lancé en 1990 et certifié or l’année suivante. De par la force de leurs spectacles fougueux et de chansons comme Le train, Sous la pluie, Les belles années et Marche seul, Vilain Pingouin est déclaré Groupe de l’année à l’ADISQ. En 1992, la bande rapplique déjà avec Roche et roule, un deuxième disque (lui aussi certifié or) qui lui vaut le Félix de l’Album rock de l’année. Suite à une courte pause pendant laquelle Rudy Caya fait paraître un premier album solo, le quintette revient en 1998 avec Y’é quelle heure? Suivront un album live, une compilation de leurs plus grands succès et une ultime trilogie d’EPs, Coup d’coeur(2018), Coup d’main (2022) et Coup de grâce (2025), suite à quoi le groupe entamera La dernière tournée, une dernière série de spectacles pour faire résonner son catalogue bien comme il faut tout en livrant un adieu bien senti à ses fans, suite à près de quatre décennies d’activité. Grâce à ses chansons ancrées dans la culture populaire québécoise, Vilain Pingouin s’est imposé comme un monument du rock d’ici – et pour tout ça et encore plus.