Keystone XL abordé lors de la rencontre Carney-Trump: le Bloc Québécois dénonce la possible relance du projet de pipeline

Patrick Bonin, député de Repentigny et porte-parole en matière d’Environnement et Changements climatiques pour le Bloc Québécois

   
Le député de Repentigny et porte-parole en matière d’Environnement et Changements climatiques pour le Bloc Québécois, Patrick Bonin, dénonce la volonté du premier ministre Mark Carney de relancer le projet de pipeline de sables bitumineux Keystone XL. Ce projet, abandonné depuis près de quatre ans, a été ravivé par Mark Carney et Donald Trump à Washington, illustrant la complaisance d’Ottawa envers les intérêts pétroliers. 

Pour le Bloc Québécois, ce projet n’est rien d’autre qu’un nouvel épisode de soumission à l’agenda pétrolier des libéraux, au détriment de l’économie du Québec, de la santé publique et de la lutte climatique. 

Un projet écologiquement irresponsable 

M. Bonin rappelle que Keystone XL incarne tout ce qu’il faut éviter à l’ère des changements climatiques. Rejeté une première fois par le président Obama, puis relancé par Donald Trump avant d’être à nouveau abandonné par Joe Biden pour des raisons écologiques, ce projet symbolise une vision dépassée.

S’il va de l’avant, ce pipeline verrouillerait l’économie nord-américaine dans le pétrole pour des décennies, alors que, selon l’ONU, “opérer un virage climatique exige la fin de la dépendance fossile”.De plus les risques de déversements le long des 1 900 km de tracé — notamment pour les rivières et nappes phréatiques du Midwest américain — sont bien documentés. 

« J’aimerais rappeler au passage que le pétrole issu des sables bitumineux de l’Ouest canadien est un des, sinon le plus polluant de la planète. Raviver Keystone XL est non seulement un mauvais projet pour le climat, c’est un autre recul majeur en matière de lutte climatique au Canada », a dénoncé Patrick Bonin, rappelant que la population subit déjà les effets concrets des changements climatiques : feux de forêt, inondations, sécheresses et mauvaise qualité de l’air. 

Un projet économiquement incertain 

Les analyses indépendantes, notamment celles de l’Institute for Energy Economics & Financial Analysis (IEEFA), démontrent que la demande mondiale de pétrole lourd issu des sables bitumineux est en déclin. 

« Même sur le plan économique, la viabilité de Keystone XL est loin d’être assurée. Le gouvernement veut construire un pipeline de pétrole alors que le marché mondial se tourne vers la décarbonation. Ce n’est pas un projet viable à long terme, c’est un pari risqué sur un modèle économique en déclin. Les raffineries américaines sont déjà bien approvisionnées et les infrastructures existantes suffisent largement à absorber la capacité actuelle. C’est clairement irresponsable d’un point de vue environnemental et économique », s’indigne Patrick Bonin. 

« Après le fiasco du pipeline Trans Mountain, dont les coûts ont explosé à plus de 35 milliards de dollars, nous craignons qu’Ottawa s’apprête à répéter la même erreur : investir dans un projet fossile condamné par le marché et par la science. L’argent des contribuables ne doit pas être dilapidé comme ça », a ajouté le porte-parole en matière d’Environnement et Changements climatiques. 

Selon l’élu bloquiste, en plus d’être un désastre environnemental, Keystone XL n’apporterait aucun gain économique ni industriel pour le Québec : « Le pipeline vise exclusivement à exporter le pétrole albertain vers les raffineries américaines, sans retombées pour les régions québécoises. Pendant ce temps, nos secteurs névralgiques continuent d’être pénalisés par les tarifs américains, sans que le gouvernement fédéral n’obtienne de concessions tangibles. Keystone XL, c’est l’Ouest qui gagne et le Québec qui paie. »  

M. Bonin écorche au passage Mark Carney, qui s’est longtemps présenté comme un champion de la finance durable et qui trahit aujourd’hui ses propres principes : « Revendiquer la relance d’un oléoduc géant tout en parlant de transition verte relève de l’hypocrisie politique. Ottawa parle de carboneutralité et de transition énergétique, mais agit comme si le pétrole était éternel. On ne peut pas prétendre protéger le climat tout en multipliant les pipelines. » 

Le Bloc Québécois demande donc au gouvernement Carney de renoncer à Keystone XL et de concentrer ses efforts sur la transition énergétique et industrielle du Québec et du Canada.  

« Plutôt que de troquer des concessions environnementales contre des promesses économiques hypothétiques, le gouvernement doit défendre les entreprises d’ici, réorienter les fonds publics vers des infrastructures d’avenir comme les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’innovation. Il est temps d’investir dans la viabilité, pas dans la dépendance au pétrole », a conclu Patrick Bonin. 

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