Le député fédéral de Repentigny, Patrick Bonin, a présenté aujourd’hui les demandes du Bloc Québécois en prévision du budget que le gouvernement Carney déposera le 4 novembre prochain — près d’un an et demi après le précédent exercice.
« Au cours des derniers mois, plutôt que de nous aider à traverser la crise commerciale, les libéraux ont à répétition ignoré les intérêts du Québec et les priorités des Québécois. Pire encore, malgré leurs reculs et leurs concessions face à Donald Trump — à commencer par l’abandon de la taxe sur les géants du numérique —, le gouvernement Carney n’a obtenu aucun gain. Il se prive ainsi de revenus pourtant nécessaires pour résorber son déficit colossal. Et voilà qu’il laisse maintenant planer le doute sur la protection de notre système de gestion de l’offre, pourtant garanti par une loi que Mark Carney lui-même a appuyée », dénonce Patrick Bonin.
« Pendant que le gouvernement Carney creuse le déficit et multiplie les reculs climatiques, il ignore les besoins criants des Québécois. Les aînés subissent de plein fouet la hausse du coût de la vie. L’accès au logement est plus difficile que jamais, alors que des chantiers sont paralysés par le retard du budget fédéral. Et malgré tout, Ottawa persiste à faire la sourde oreille. Pire, les libéraux invoquent leur loi sur les projets dits d’intérêt national pour nous imposer leurs choix sans notre accord. Ça ne passera pas », avertit le député de Repentigny. Face à ces défis, le Bloc Québécois formule six demandes incontournables :
- Hausser la pension de la Sécurité de la vieillesse dès 65 ans, sans distinction d’âge ;
- Rembourser sans condition les 814 millions $ dus aux Québécois, exclus du remboursement de la taxe carbone ;
- Offrir aux premiers acheteurs un prêt sans intérêt pour faciliter la mise de fonds ;
- Reconduire et pérenniser l’Initiative pour la construction rapide de logements, sous forme d’un transfert dédié au logement social et communautaire ;
- Créer un nouveau programme de transferts en infrastructures, sans condition, prenant la forme d’une enveloppe unique ;
- Bonifier sans condition le Transfert canadien en matière de santé (TCS) de 11,6 milliards $ sur cinq ans.
« On ne demande pas la lune aux libéraux de Mark Carney. Pendant qu’ils multiplient les reculs face à Donald Trump, subventionnent l’industrie pétrolière et distribuent des cadeaux à l’électorat albertain, ils continuent d’alourdir le déficit. Qu’ils commencent donc par rendre aux Québécois l’argent qui leur appartient. Le Québec sait ce qui est bon pour lui. Il est le mieux placé pour investir dans la lutte à la crise du logement, le développement d’infrastructures durables, l’amélioration du système de santé et le soutien aux plus vulnérables. Ce dont le Québec a besoin, ce sont des moyens pour prendre soin de son monde », conclut Patrick Bonin.
