Abstinence sexuelle : quand votre partenaire n’a plus de désir pour vous, faut-il vous séparer ?

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Nous connaissons tous la blague « M.M.S. » : dans les débuts d’une relation amoureuse, c’est Matin, Midi, Soir. Puis, c’est Mardi, Mercredi, Samedi. Ensuite, c’est Mars, Mai, Septembre. Et pour finir, ça devient Mes Meilleurs Souvenirs…

De très nombreux couples sont passés de « matin, midi et soir » à « mes meilleurs souvenirs » et vous diront qu’ils « restent ensemble à cause des enfants » qui sont, vous en conviendrez, le résultat de leurs meilleurs souvenirs… Pourquoi le sexe a-t-il à ce point ralenti jusqu’à ne plus exister ?

Faut-il rester en couple avec une personne qui ne vous désire plus ou peu et faire une croix sur les relations sexuelles, alors que vous êtes tout à fait fonctionnel et demandeur de ce côté-là ?

Erreur de casting

Quand c’est l’enfant intérieur qui « a fait le casting », c’est votre déséquilibre qui a choisi la meilleure personne pour le nourrir. Les êtres humains en dépendance affective attirent ceux qui le sont aussi et repoussent ceux qui sont bien dans leur peau. On vous a fait croire que « les extrêmes s’attirent » et vous vous êtes acoquinés à une personne qui peut être votre opposée sur certains sujets. Prenons le cas du sexe : parfois, c’est génial et prometteur dans les débuts, puis ça se calme bien vite. La relation ayant l’effet de l’aspirine sur un mal de dents (la peur d’être seul), c’est l’euphorie d’avoir, croyez-vous, rencontré la bonne personne pour fonder un foyer et pour la vie.

La peur est anesthésiée, mais l’infection (la dépendance affective) est toujours là… Au fur et à mesure que le temps passe, vous prenez conscience que vous n’avez pas la même cadence, ni le même appétit sexuel, ni la même sensualité et le fossé se creuse. Une fois que l’aspirine cesse de faire son effet, le mal de dents réapparaît : l’euphorie des premiers temps ne camoufle plus les différences.

Une personne sensuelle réalise que l’autre ne l’est pas. Une personne affectueuse et tactile se rend compte que l’autre ne l’est pas. Une personne qui aime le sexe constate que l’autre n’a pas cet appétit. Ça ne dérangeait pas, au départ, mais voilà que c’est devenu insoutenable : être obligé de quémander un peu d’affection à quelqu’un qui ne désire pas/plus en donner. On se lasse bien vite et on y perd sa confiance en soi, se remettant en question, alors que c’est l’autre qui est en panne à ce niveau : plus aucune libido…

Alors, la question se pose : homme ou femme, j’ai 40 ans (parfois moins) et plus et je n’ai plus de sexe parce que l’autre a démissionné. Plus jamais de sexe ?! Est-ce que j’accepte l’abstinence ? Est-ce que je vais voir ailleurs (adultère) ? Est-ce que je mets un terme à cette relation ? Celui ou celle qui partage ma vie est néanmoins une bonne personne : vais-je expliquer à l’entourage que je me sépare parce que je suis sur les dents et que l’autre n’a plus aucun appétit ?  Vais-je tout « foutre en l’air » par manque de sexe ?

La tête, le cœur et les tripes : le sexe ne fait pas tout, mais il contribue au « tout »

Certains se poseront ces questions toute leur vie qui défilera tranquillement et ils resteront coincés dans la situation, faisant abstraction, finalement, de cette facette du couple. Moins on en fait, moins on a envie d’en faire et ça finit par s’éteindre complètement, résignés. Ils choisiront la sécurité de la vie à deux plutôt que prendre le risque de repartir en quête d’une personne qui pourrait les satisfaire sexuellement. Et c’est là que le bât blesse : l’erreur étant de chercher à être comblé uniquement sur ce point-là.

Il est important d’être satisfait au niveau de la tête, du cœur et des tripes (Cf. « Gagnez au jeu des échecs amoureux » (Par Pascale Piquet – Béliveau éditeur). Le sexe vaut pour un tiers de l’épanouissement (les tripes), quand le fait de se rejoindre sur le plan spirituel, intellectuel, éducation (la tête) et sentiments (le cœur) doit accompagner l’aspect sexuel. Si vous mettez un terme à votre relation, mieux vaut pour vous comprendre ce qui n’a pas fonctionné avant de vous jeter sur la première personne torride qui passe sous votre nez et qui réveille votre libido momentanément.

Le danger : un troisième larron !

Car voilà bien le danger : sevré, vous êtes vulnérable et le premier larron qui passe par là et vous chante la sérénade sexuelle qui vous a tant manqué vous poussera à plonger la tête la première dans l’adultère. Certains quitteront tout (conjoint(e) et enfants), allant jusqu’à mettre leur carrière professionnelle en péril, pour suivre une promesse de sexe débridé, quand d’autres resteront coincés entre deux personnes, incapables de se décider.

Et le triangle « amoureux » se crée. Le couple représentant la stabilité sans le sexe et l’amant ou la maîtresse offrant une sensualité exacerbée, la tête pousse vers le partenaire de vie quand les tripes poussent vers le troisième larron. Tout résumer au sexe ne vous mènera pas bien loin : le processus du MMS recommencera tant que vous n’aurez pas réuni les trois niveaux permettant à une relation de s’épanouir pour toute une vie (tête, cœur, tripes).

Quelle décision prendre ? Cela vous appartient. En revanche, je peux vous citer les ingrédients nécessaires à une prise de position tranchée, à vous de voir si vous êtes en mesure de les réunir :

– Pour commencer, il est important de « muscler » votre confiance en vous pour VOUS choisir en priorité, vous respecter et vous faire respecter. Tout part de vous.

– Avoir 100 % de conviction que votre relation ne se relèvera pas du manque de sexe, après avoir vu un sexologue. Vous ne pouvez pas stimuler la libido de votre partenaire si la magie de l’aspirine s’est évanouie. D’autant si c’est votre conjointe qui n’a plus aucun désir sexuel, parce que comblé par les enfants.

– Vous choisir signifie que vous refusez de faire une croix sur le sexe et que vous avez la conviction qu’une personne qui vous comblera à tous les niveaux existe et que vous la rencontrez, ou encore que vous préférez vivre célibataire plutôt que soumis à un(e) partenaire qui vous refuse sexuellement.

Hommes comme femmes, certains clients en coaching sont prisonniers de ce triangle qui s’est créé parce qu’un manque existait dans leur couple, manque que l’amant ou la maîtresse vient combler.

Étant connue pour mon franc-parler, je leur explique qu’il se peut très bien que le seul choix à faire soit de se choisir eux-mêmes. Souvent, la bonne personne n’est ni l’une ni l’autre parce que les deux ont été attirées par le déséquilibre affectif de mon client/ma cliente.

Cette situation se présente pour révéler qu’ils ont une décision à prendre qui va remettre leur vie tout entière sur le bon chemin : développer la confiance en soi et l’estime de soi permet de prendre des décisions éclairées au lieu de se débattre dans une toile d’araignée.  

Bien sûr, j’accompagne mes clients dans cette démarche, à leur rythme, et ils décident de la direction à prendre, en connaissance de cause. Se choisir est la seule solution, même si cela signifie rester dans un couple qui ne fonctionne plus sexuellement parce que la peur de finir seul est plus terrifiante que l’abstinence.

Cela dit, une décision motivée par la peur ne peut en aucun cas être épanouissante… Mais elle peut permettre de trouver du confort dans l’inconfort : entre deux maux, choisir le moindre…

www.pascalepiquet.com La spécialiste du bonheur !

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