Le dimanche 15 juin dernier, des membres de Mères au front Joliette et Nord de Lanaudière ont érigé, symboliquement, un tipi devant le ministère de la Faune, des Forêts et des Parcs à Sainte-Émélie-de-L’Énergie, pour manifester leur désaccord avec le projet de loi 97.
Cette action s’inscrit dans une vague de gestes de solidarité des groupes de Mères au front envers les Premières Nations. Des tipis symboliques se sont ainsi multipliés à travers le Québec, de Montréal à Rimouski, en passant par Québec, Orford et Brome-Missisquoi.
Le projet de loi 97, qui prétend moderniser le régime forestier, vise en réalité à céder un tiers des forêts publiques du Québec aux intérêts des compagnies forestières. Il le fait sans consulter les Premières Nations, sans écouter les citoyen·nes qui s’opposent massivement aux coupes à blanc et en ignorant les recommandations des scientifiques.
Cette action répond à l’appel des Premières Nations, qui ont invité les allié·es à déposer des tipis devant les lieux de pouvoir pour dénoncer cette vision extractiviste et coloniale du territoire.
« Face à la destruction programmée de nos forêts, nous refusons de rester silencieuses. Nous nous tenons debout, poing levé, aux côtés des gardien·nes du territoire. Nous avons répondu à cet appel parce que leur résistance est juste, nécessaire, et profondément inspirante. » – Elisabeth, Mère au front.
« Nous dénonçons les immenses reculs environnementaux et sociaux que provoquerait l’adoption de ce projet de loi. La biodiversité de nos forêts est déjà bien malmenée. Il est plus que temps de s’affirmer et de revendiquer un avenir juste et viable pour nos enfants. » – Marie-Eve, Mère au front.
La nature ne nous appartient pas, nous appartenons à la nature.