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Alerte Amber à Terrebonne : la mère plaide coupable

Courtoisie

Une femme de 35 ans, qui était soupçonnée d’être à l’origine d’une alerte Ambert à Terrebonne, en décembre 2020, a décidé de régler ses comptes avec la justice.

La dame a plaidé coupable, le 4 février, en après-midi, au palais de justice de Montréal, à deux chefs d’avoir enlevé une personne de moins de 16 ans de la possession et contre la volonté de son père.

Face à ce plaidoyer de culpabilité, la Couronne, représentée par Me Brenda Toucado, a retiré les quatre autres chefs qui avaient été déposés lors de la première comparution de l’accusée, soit deux d’enlèvement et deux de séquestration.

La juge France Charbonneau, de la Cour supérieure, a entériné la suggestion commune faite par la Couronne et la Défense (représentée par Me Nadia Jamieson), soit une absolution conditionnelle avec des conditions à respecter pour les 12 prochains mois.

Parmi ces conditions, l’accusée ne devra pas consommer aucune drogue sauf sur prescription validement obtenue tout en respectant sa posologie, poursuivre ses démarches personnelles en ce qui concerne notamment son suivi psychologique, respecter les mesures imposées par le Directeur de la Protection de la Jeunesse, rencontrer son agent de probation aussi souvent que requis et lui fournir des preuves de ses démarches.

« Je vous souhaite bonne chance et j’espère que votre vie sera plus paisible », a conclu la juge Charbonneau en s’adressant à l’accusée.

Rappel des faits

Les faits ont débuté vers 15 h, le 13 décembre 2020, lorsqu’une dame a communiqué avec la police de Terrebonne, via la centrale 911, signalant que l’accusé venait de quitter une résidence de la Côte Terrebonne avec ses deux enfants âgés de 2 et 7 ans.

Plus tôt, ce matin-là, l’accusée avait quitté une première fois la résidence pour se rendre chez son grand père où elle a tenu des propos inquiétants. La dame vivait un climat de violence conjugale, d’abus émotionnels et psychologiques, elle voulait partir avec ses enfants dans le but de tenir son conjoint éloigné de la maison.

Inquiet des propos tenus par sa petite fille, le grand-père a aussitôt communiqué avec un oncle de celle-ci pour l’informer de la situation. L’oncle ayant refusé de l’aider, l’accusée a alors communiqué avec la gardienne afin de lui demander de faire les valises des enfants. Pendant ce temps, l’oncle a communiqué avec le père des enfants lui demandant de ne pas laisser partir sa conjointe d’alors avec ses enfants. Mais le père est arrivé au même moment où l’accusée quittait la maison avec les enfants dans sa voiture.

Vers 15 h 06, le père a communiqué avec la centrale 911 afin de rapporter l’événement, en ajoutant qu’il craignait pour la sécurité de ses enfants car la mère de ceux-ci n’allait pas bien dernièrement.

Vers 18 h 23, une résidente de Saint-Faustin-du-Lac-Carré a communiqué avec le 911, afin de signaler la présence d’une dame en détresse en compagnie de ses deux enfants.

La dame revenait à son domicile du Chemin de la Gare lorsqu’elle a entendu crier et a aperçu une femme s’effondrer et qui a demandé de protéger ses enfants. L’accusée a alors mentionné à la résidente que ses enfants se trouvaient dans son véhicule et qu’elle voulait entrer chez elle pour les mettre au chaud et faire un appel.

La résidente a accepté la demande de l’accusée qui est allé chercher ses enfants. Ces derniers sont entrés alors que l’accusée stationnait son véhicule. En revenant près de l’entrée de la maison, une alerte Amber s’est mise à sonner.

La résidente a aussitôt barré la porte, l’accusée a patiemment attendu les policiers qui ont procédé à son arrestation vers 18 h 40. Des vêtements et des articles personnels, appartenant aux enfants, ont été retrouvés dans le véhicule de l’accusée lors d’une perquisition.

La dame avait été interrogée durant plusieurs heures par les enquêteurs des Crimes Majeurs de la SQ, avant de comparaître le lendemain, par visioconférence à Laval. Elle a notamment mentionné à ceux-ci qu’elle n’a jamais voulu faire mal à ses enfants, ni s’en prendre à elle-même ou à qui que ce soit. Ce jour-là elle cherchait de l’aide.

Après avoir échoué une première fois dans sa tentative de reprendre sa liberté, l’accusée avait séjourné durant trois mois à l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel de Montréal, pour y notamment subir une évaluation psychiatrique sur sa responsabilité criminelle avant d’obtenir un cautionnement à la fin mars 2021.

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