Au Canada, 3,8 % des animaux de compagnie sont assurés malgré des frais vétérinaires élevés

Crédit photo : Snapwire/Pexels

Une majorité de foyers canadiens possèdent un animal, mais moins de 4 % d’entre eux sont assurés. Un paradoxe alors que les frais vétérinaires explosent.

Le Canada est un pays d’amoureux des animaux. En 2025, près de 60 % des ménages partagent leur quotidien avec au moins un chien ou un chat, soit environ 16,5 millions d’animaux de compagnie à l’échelle nationale. Pourtant, malgré ce lien affectif profond, seulement 3,8 % de ces compagnons sont protégés par une assurance santé — un taux très en deçà des standards internationaux.

Une couverture marginale, malgré une forte croissance

Alors que la dépense vétérinaire moyenne s’élève désormais entre 2 500 et 3 000 $ par an pour un chien et 1 500 à 2 000 $ pour un chat, de nombreux Canadiens se retrouvent démunis face à des urgences coûteuses. D’après les données du Baromètre 2025 de l’assurance animaux publié par HelloSafe, moins de la moitié des propriétaires pourraient absorber un imprévu supérieur à 1 000 $.

Ce constat est d’autant plus frappant que le marché est en croissance rapide, avec une hausse annuelle de 15 % entre 2020 et 2025 et des projections entre 12 et 14 % par an d’ici 2030. En 2025, le secteur canadien de l’assurance animale atteint 447 millions de dollars.

Un retard structurel face aux marchés matures

À l’échelle mondiale, le Canada se classe 17ᵉ sur 22 pays analysés, derrière les États-Unis (3,9 %), la France (5 %), ou encore l’Allemagne (20 %). Le contraste est saisissant avec la Suède, où plus de 90 % des animaux sont assurés, ou le Royaume-Uni (25 %).

Plusieurs facteurs expliquent ce retard : une méconnaissance des produits, une culture de l’autofinancement, mais aussi un manque de régulation. Contrairement à certains pays européens, aucune incitation publique ni obligation légale n’encourage la souscription au Canada. Le marché reste dominé par trois acteurs principauxTrupanion, Petsecure et Desjardins, qui concentrent à eux seuls plus de 80 % des parts.

Des produits en évolution, mais encore peu accessibles

L’offre disponible repose majoritairement sur des formules accident + maladie, avec des plafonds débutant à 5 000 $, une prime moyenne de 60 $/mois pour un chien et 35 $/mois pour un chat. Mais les franchises, co-paiements et exclusions fréquentes (affections préexistantes, certaines races, âge avancé) freinent encore l’adoption.

La clientèle type reste jeune (25–44 ans), urbaine, à revenu moyen ou élevé, et très connectée : plus de 70 % des souscriptions se font désormais en ligne, tout comme la gestion des sinistres.

Vers une mutation numérique et comportementale

Porté par la digitalisation et l’essor des téléconsultations vétérinaires, le secteur entame sa mutation. Des innovations comme l’intelligence artificielle commencent à apparaître pour accélérer les remboursements ou prédire les risques de santé. Toutefois, les attentes restent fortes : plus de transparence, des remboursements plus rapides et une expérience client entièrement numérique.

Pour lire l’étude de HelloSafe : https://hellosafe.ca/assurance-animaux/marche

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