À l’occasion de leur 21e bilan annuel, les directrices et directeurs de la protection de la jeunesse/directrices et directeurs provinciaux (DPJ/DP) ont choisi d’unir leur voix pour parler d’un aspect important et souvent méconnu de leur travail : les enfants exposés à la violence conjugale. Monsieur Éric Richard, DPJ/DP du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière, a lui aussi insisté sur l’importance de cet enjeu lors d’un point de presse régional plus tôt aujourd’hui.
La violence conjugale a des effets dévastateurs sur les enfants et les jeunes, touchant leur bien-être émotionnel, mental et physique. Pour les DPJ/DP, il est crucial de reconnaître que les enfants exposés à la violence conjugale peuvent vivre de la peur et de l’insécurité, ce qui peut entraîner des problèmes de santé mentale, des troubles du comportement et des difficultés scolaires. La violence dans le foyer perturbe le développement normal de l’enfant, affectant sa capacité à établir des relations saines et à se sentir en sécurité. Dans ces cas, l’intervention des DPJ/DP, de concert avec plusieurs partenaires, devient nécessaire et essentielle pour permettre de retrouver un environnement stable et sécurisant, dans lequel les enfants peuvent se reconstruire et retrouver un sentiment de normalité.
Statistiques régionales 2023-2024
Dans la dernière année, sur le territoire lanaudois, 11 331 signalements ont été traités. Un bilan similaire à celui de l’année précédente, alors que 11 004 signalements avaient été reçus.
Les signalements retenus ont surtout concerné la négligence (49 %), les mauvais traitements psychologiques (19 %) et les abus physiques ou sérieusement à risque de l’être (9 %). Parmi les signalements reçus, 1 498 ont eu pour motif une exposition à la violence conjugale.
Au cours de l’année 2023-2024, 48 % des enfants pris en charge par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) vivaient dans leur milieu familial.
Au total, 414 adolescents contrevenants ont reçu les services de la DPJ au regard de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA), comparativement à 639 l’an dernier. Près de la totalité (96 %) d’entre eux ont accompli leur sanction.
Statistiques provinciales 2023-2024
À l’échelle du Québec, 134 871 signalements ont été traités en 2023-2024, et 42 378 ont été retenus. De ce nombre, une proportion de 12,5 % ont eu pour motif une exposition à de la violence conjugale, représentant en moyenne quelque 50 signalements par jour. Par ailleurs, au cours de la même période, ce sont 2,66 % des enfants québécois âgés de 0 à 17 ans qui ont été pris en charge par la DPJ, comparativement à 2,64 % en 2022-2023. Au total, 20 % des enfants ont été pris en charge en raison de mauvais traitements psychologiques et 12 % parce qu’ils étaient victimes d’abus physique ou sérieusement à risque de l’être.
Enfin, notons que le nombre d’adolescents qui ont reçu des services en vertu de la LSJPA a augmenté de 15 % par rapport à 2022-2023, une hausse qui se poursuit depuis l’année précédente et qui est similaire à ce qui était observé avant la pandémie.
Pour consulter le bilan 2023-2024, visitez le site Web du CISSS de Lanaudière dans la section Documentation/Rapports.
