La Ville de Terrebonne prend acte du rapport déposé par le comité consultatif sur la réalité policière, faisant suite à la vaste consultation publique organisée l’automne dernier par le ministère de la Sécurité publique, mais demeure préoccupée quant à l’avenir des services de proximité.
La Ville se réjouit que ce rapport tienne compte d’un certain nombre des recommandations se trouvant dans le mémoire qu’elle a déposé dans le cadre des consultations publiques, le 13 octobre dernier. Un document de réflexion que la Municipalité avait été invitée à présenter devant les commissaires.
Parmi les recommandations allant dans le même sens que celles émises par Terrebonne, mentionnons la nécessité de réaliser une étude de risque et d’opportunité pour le regroupement des activités des centres d’appels d’urgence 911, la révision législative afin de confier des postes de responsabilité à des employés civils, ainsi que la nécessité de bonifier les budgets de formation et de revoir les programmes de soutien d’aide psychologique destinés aux policiers.
« Les conclusions du rapport sont d’un impact et d’un intérêt pour tous. J’en profite d’ailleurs pour saluer le travail des commissaires. Toutefois, je dénote une certaine insensibilité quant aux réalités communautaires et à la gouvernance de proximité », a fait savoir le maire de Terrebonne, Marc-André Plante.
Ce dernier se dit préoccupé par la recommandation contenue dans le rapport de fusionner les corps de police municipaux. Selon le rapport, les services de police de Terrebonne, Mascouche, Repentigny/Charlemagne ainsi que L’Assomption/Saint-Sulpice devraient être fusionnés pour laisser place au service policier de la couronne nord-est de Montréal.
« Un des éléments clés contenus dans notre mémoire était justement de continuer d’assurer d’offrir des services de proximité de qualité à la population. Je suis donc soulagé que la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, ait annoncé que le gouvernement n’irait pas de l’avant avec cette recommandation dans un avenir rapproché. À Terrebonne, le taux de satisfaction envers la sécurité policière était de 90 %, selon les sondages d’appréciation de nos citoyens envers les services municipaux, réalisés à l’automne 2019. C’est très élevé. Cela témoigne donc de l’importance de maintenir des services de proximité en matière de services policiers. Pourquoi changer une formule gagnante ? » a renchéri le maire.
Par ailleurs, M. Plante estime que dans l’éventualité où il y aurait fusion, les coûts additionnels que cette mesure engendrerait devraient être assumés par le gouvernement du Québec, plutôt que de refiler la facture aux contribuables qui paient déjà leur part pour les services de la Sûreté du Québec.
« L’objectif ultime de la Ville de Terrebonne est que les corps de police offrent une meilleure desserte policière en accord avec les besoins des citoyens et de la communauté. Il faut donc trouver les meilleurs compromis pour tous, et ce, dans l’intérêt du citoyen », conclut-il.