Au terme de cinq jours de délibération, un jury de la Cour supérieure a déclaré, samedi matin, Alexandre Boudreau-Chartrand, coupable du meurtre non prémédité d’Andréanne Ouellet, survenu le 27 septembre 2021 à Saint-Donat.
C’est donc dire que les jurés n’ont pas adhéré à la théorie de la Défense à l’effet que l’accusé n’était pas responsable de sa mort.
Le procès devant jury, présidé par le juge Éric Downs s’était amorcé le 12 septembre dernier. La Couronne, représentée par Me Caroline Buist et Me Valérie Michaud, ont fait entendre 16 témoins durant la présentation de leur preuve.
La théorie du ministère public était que l’accusé ne tolérait pas l’infidélité et les problèmes d’alcool de la victime dans les semaines précédant le meurtre.
Du côté de la Défense, Me Élise Pinsonnault et Me Catherine Ranalli n’ont appelé personne à la barre des témoins.
Alexandre Boudreau-Chartand est automatiquement condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération avant un minimum de 10 ans.
Les plaidoiries sur la peine auront lieu dans les prochaines semaines au palais de justice de Joliette.
Rappel des faits
Rappelons que le 27 septembre 2021, vers 14h45, les policiers du poste de la Matawinie avaient été appelés à intervenir dans une résidence unifamiliale du chemin de la Montagne à Saint-Donat suite à la découverte d’une femme inanimée.
Andréanne Ouellet avait été transportée au centre hospitalier où son décès a été constaté en fin de la journée.
L’enquête pour homicide avait été confiée au service des enquêtes sur les crimes contre la personne. La scène avait été expertisée par des techniciens en identité judiciaire. Le présumé meurtrier avait été arrêté le lendemain après-midi par les enquêteurs et interrogé par la suite.
Selon ce qu’avait révélé le Journal de Montréal, la victime était mère de cinq enfants. Mme Ouellet et le présumé meurtrier ont été en couple durant 10 ans et leur relation aurait été toxique.