La députée fédérale de Repentigny, Monique Pauzé, demande au gouvernement Trudeau de renoncer à l’élargissement de l’accès aux hypothèques islamiques prévu dans le dernier budget.
« Il s’agit là d’une exception religieuse qui va bien au-delà d’un simple accommodement. L’introduction d’un élément de la Charia dans le régime législatif canadien serait un grave précédent. Il s’agit d’une mesure purement clientéliste qui cible selon toute vraisemblance, une mince minorité de musulmans qui ne souhaitent pas vivre selon les règles établies dans le pays où ils sont supposés vouloir prendre racine. Je doute fort que la majorité de gens de confession musulmane qui vivent au Québec souhaite une telle introduction de la Charia dans le régime canadien. J’ai l’impression qu’on assiste à une islamisation des politiques publiques à des fins électorales », précise Mme Pauzé.
« D’ailleurs, le fondateur du Congrès musulman du Canada, Tarek Fatah, a été sans équivoque sur cette mesure lorsqu’elle a été envisagée en 2009 : « Nous voyons cela comme le front financier du mouvement islamiste », avait-il déclaré. Alors que le ministre fédéral de la Justice entend financer la contestation de la loi québécoise sur la laïcité de l’État avec l’argent des Québécois, que le parti de Justin Trudeau souhaite repousser la date des élections pour une fête religieuse, ils en rajoutent une couche en songeant à intégrer un élément de la loi islamique dans les règles hypothécaires. La vérité, c’est que les libéraux s’opposent à la laïcité de l’État sous toutes ses formes. Ils n’ont aucun scrupule à inclure des principes religieux dans les politiques publiques et c’est un dangereux précédent », conclut Monique Pauzé.