La FECQ avec des associations étudiantes de Lanaudière pour condamner la non-rémunération des stages

Courtoisie

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) s’est réunie aujourd’hui avec l’Association générale étudiante du Cégep régional de Lanaudière à L’Assomption (AGECRLA) et le Regroupement des étudiantes et étudiants du Cégep Joliette de Lanaudière (RÉÉCJL) pour décrier la non-rémunération des stages étudiants dans de nombreux domaines, dont ceux de la santé, de l’éducation et des services sociaux.

Réalisée dans le cadre de la campagne nationale « Au Front pour la rémunération », qui coalise plus de 250 000 étudiantes et étudiants de niveau collégial et universitaire à travers le Québec dans la lutte pour la rémunération des stages, la conférence de presse s’inscrit dans une lignée d’actions comprenant la publication d’une lettre ouverte signée par des organismes représentant plus de 430 000 membres et la tenue d’une manifestation devant les bureaux montréalais du ministère de l’Enseignement supérieur ayant rassemblé plus d’une centaine de personnes.

L’inflation et la hausse du coût de la vie touchant particulièrement les stagiaires, que ce soit au niveau du logement, de la nourriture et autres dépenses, nombre d’entre eux sont forcés de choisir entre s’endetter ou abandonner leurs études, n’étant pas en mesure de travailler pour subvenir à leurs besoins en même temps de faire un stage pouvant aller jusqu’à 40 heures par semaine.

Au Cégep de Joliette, les programmes en Soins infirmiers, Techniques d’éducation spécialisée, Gestion et technologies d’entreprises agricoles, et bien davantage sont touchés, alors que les étudiantes et étudiants sont forcés de rester dans des conditions précaires pour la durée de leur stage obligatoire. Même portrait au Cégep de L’Assomption avec la Technique d’éducation à l’enfance et la Technique en orthèses visuelles.

Les parents-étudiants au sein des programmes non-rémunérés sont bien présents, ce qui les rend particulièrement vulnérables financièrement et rend extrêmement difficile, voire impossible, une conciliation études-travail-famille adéquate. La composition majoritairement féminine des stagiaires de niveau collégial, à hauteur de 74% a également été soulignée, les domaines de stages toujours sans rémunération étant historiquement féminins, tandis que les domaines de stages rémunérés sont davantage composés d’hommes.

Il est inacceptable qu’il n’y ait toujours pas d’équité entre un stagiaire en génie et une stagiaire en Soins infirmiers, alors que tous les domaines sont essentiels au bon fonctionnement de la société. La dévalorisation des professions non-rémunérées nuit activement au recrutement et à l’épanouissement des étudiantes et étudiants qui souhaitent s’y engager, alors que les services publics québécois sont en criante pénurie de main-d’œuvre.

Alors que la mise à jour économique du 7 novembre approche, et qu’une recherche de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) est récemment venue chiffrer les demandes étudiantes, les associations étudiantes présentes ont unanimement demandé à la députée de Repentigny et ministre de l’Enseignement supérieur Mme Pascale Déry de passer à l’action, l’urgence se faisant sentir sur les campus. Malgré que le député de L’Assomption et Premier Ministre M. François Legault ait établi l’éducation comme une des priorités de son gouvernement, la population étudiante de son comté et de la région reste sur sa faim sur la question des stages.

« Il en coûterait 388 millions de dollars au gouvernement pour rémunérer des stagiaires en ayant cruellement besoin, soit un investissement fort raisonnable face aux discussions de résurrection de projets d’infrastructures de plusieurs milliards de dollars ou de subventions à des entreprises de montants similaires. », a déclaré, en conférence de presse, Laurence Mallette-Léonard, présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec.

« Mme Déry, j’étais sciée en deux quand j’ai entendu les histoires de nos étudiantes cette semaine. Notre cohorte de 3e année en Techniques d’éducation à l’enfance, un groupe de 27 étudiantes il y a 2 ans, en compte désormais 10. Ces dernières ont persévéré non pas sans songer plusieurs fois à abandonner le programme qui les passionne, le troquant pour un rythme de vie respectable. Mais de ces 10, aucune ne prévoit rester dans l’éducation à l’enfance à long terme : elles savent que ce n’est pas une profession viable. », a ajouté Malorie Harvey, présidente de l’Association générale étudiante du Cégep régional de Lanaudière à L’Assomption.

« Même si le stage est une formation, le travail accompli par les stagiaires est indifférenciable des tâches faites par des employés qui sont, eux, payés. Le gouvernement mentionnait lors de son élection, que les jeunes et l’éducation était sa priorité. Est-ce ainsi que vous nous le prouvez M. Legault? Mme Déry, maintenant que vous avez des chiffres et une étude à votre disposition, nous attendons un plan d’action clair pour mener à bien nos revendications. », a conclu Mégane Bourdon, présidente du Regroupement des étudiantes et étudiants du Cégep Joliette de Lanaudière.

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