À leur entrée au caucus présessionnel du Bloc Québécois, Yves François Blanchet, chef du parti, et Luc Thériault, député de Montcalm, ont détaillé cinq priorités à court terme en vue de la reprise fort attendue des travaux : le financement des soins de santé, la lutte aux changements climatiques, protéger le poids politique du Québec à Ottawa, la langue française et l’abolition des deux classes d’aînés créées par une hausse inique de la pension de vieillesse.
Luc Thériault se questionne, « Qu’attendons-nous encore ? Il est urgent de reprendre nos travaux et de régler durablement les conséquences du désinvestissement fédéral en santé, conséquences que la pandémie a tragiquement exposées. Justin Trudeau doit convoquer dans les plus brefs délais un sommet sur le financement des soins de santé avec les premiers ministres du Québec et des provinces, les ministres de la Santé et les chefs des partis d’opposition à Ottawa, afin de discuter d’une hausse sans condition des transferts en santé (passer de 23 à 35 % des coûts des soins de santé), et de l’indexation subséquente de 6 % par année ! »
Dans un autre ordre d’idée, Yves-François Blanchet explique que « Plus que jamais, le Bloc Québécois agira pour faire progresser la lutte aux changements climatiques. Nos porte-paroles, mais aussi tous nos élus, s’investiront à enfin convaincre le fédéral qu’aucune solution n’est possible sans plafonner puis réduire la production de pétrole au Canada ».
Sans surprise, le Bloc reviendra aussi à la charge contre la création de deux classes d’aînés. « Pourquoi Ottawa refuse-t-il aux aînés de 65 à 74 ans l’octroi d’une hausse de la pension de vieillesse ? Tous les aînés la méritent ! C’est un combat initié par le Bloc Québécois et nous ne l’abandonnerons pas », a souligné Luc Thériault.
Lors de la nouvelle session parlementaire, le Bloc Québécois devra défendre le poids politique de la nation québécoise au Parlement canadien, au sein duquel le Québec devrait obtenir davantage de sièges plutôt que moins, comme il est actuellement proposé avec le redécoupage électoral. « La Chambre des communes a déclaré que les Québécois forment une nation. Elle doit donc les traiter avec les égards qui conviennent à ce statut », a fait valoir le député de Montcalm.
« Finalement, nous allons promouvoir, protéger et faire respecter le français qui est et restera la seule langue officielle et commune de la nation québécoise. Des PDG comme celui d’Air Canada qui rejettent ou méprisent le français, c’est assez ! Le Bloc Québécois poursuivra son action pour que notre langue nationale soit incontournable partout sur le territoire québécois », a conclu Luc Thériault.