Fini les alcools des États-Unis ! Dès le 4 février, la Société des alcools du Québec (SAQ) cessera la vente de tous les vins et spiritueux américains, une mesure forte imposée par le gouvernement Legault en réaction aux tarifs douaniers de 25 % instaurés par le président américain Donald Trump.
Parmi les produits qui disparaîtront des tablettes de la SAQ figurent des marques américaines bien connues des consommateurs, notamment les vins californiens, ainsi que des spiritueux américains populaires tels que Jack Daniel’s, Smirnoff, White Claw, Sour Puss, Jim Beam, Southern Comfort, The Kraken et bien d’autres.
Cette décision, qui s’inscrit dans une volonté de protection de l’économie québécoise, vise l’ensemble des boissons alcoolisées en provenance des États-Unis, vendues en succursale et en ligne. Elle s’étendra également aux épiceries, bars, agences et restaurants de la province, qui ne seront plus approvisionnés en alcools américains.
Le ministre des Finances, Éric Girard, a justifié cette riposte en dénonçant une taxation injustifiée des États-Unis sur certains produits québécois. De plus, il a laissé entendre que d’autres mesures pourraient suivre, afin de défendre les intérêts économiques du Québec. Il pourrait toutefois s’écouler quelques jours avant que tous les produits visés disparaissent complètement des succursales.
Impact sur le marché et les consommateurs
Les vins américains représentaient 6,8 % des ventes de vins, selon le rapport annuel 2024 de la SAQ. Cette absence ne devrait donc pas bouleverser de manière significative l’offre sur le marché québécois.
Cette initiative n’est pas isolée : plusieurs provinces canadiennes, dont l’Ontario, la Nouvelle-Écosse, la Colombie-Britannique et Terre-Neuve-et-Labrador, ont également décidé de bannir les alcools américains en réponse aux tarifs imposés par Washington.
Un geste politique fort
Cette décision marque une escalade dans les tensions commerciales entre le Québec et les États-Unis. Elle souligne la volonté du gouvernement québécois d’agir avec fermeté face aux mesures protectionnistes du président américain Donald Trump et d’envoyer un message clair : le Québec ne restera pas passif face aux politiques jugées défavorables à son économie.