Comme il l’a promis lors de la campagne électorale, le Bloc québécois a déposé aujourd’hui une nouvelle mouture de son projet de loi visant à assurer la protection intégrale de la gestion de l’offre dans les accords commerciaux.
Comme le rappelle le député de Montcalm, Luc Thériault, cet enjeu crucial a fait consensus auprès de tous les partis lors de la dernière législature, et doit être prioritairement réglé. Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois, a invité les autres partis à faire front commun pour assurer la protection de l’agriculture québécoise par le biais d’une adoption rapide du projet de loi.
« Le contexte actuel nous force à agir le plus rapidement possible pour protéger le modèle agricole québécois, ce dernier faisant l’objet de pressions commerciales croissantes de la part des États-Unis. Nous devons défendre sans relâche notre agriculture afin qu’aucune part de la gestion de l’offre ne puisse être cédée lors de la négociation avec l’administration américaine », avise le député de Montcalm.
« L’agriculture sous régime de gestion de l’offre – lait, œufs et volaille – est l’un des piliers propres à l’économie québécoise. Ce régime a pour but de protéger les consommateurs et les producteurs du Québec et du Canada tout en assurant une stabilité des prix. Il garantit également des revenus prévisibles aux agriculteurs. Il est donc hors de question que leur gagne-pain serve de monnaie d’échange une fois de plus. L’agriculture du Québec a déjà trop perdu lors des dernières négociations. Chaque morceau cédé de nos espaces et de notre production est un recul pour l’économie de nos régions, notre environnement et pour la santé des consommateurs. Nous avions réussi à obtenir l’assentiment des autres partis sur ce point lors de la dernière législature et nous avons confiance que nous l’obtiendrons à nouveau », souligne Luc Thériault.
« Rappelons qu’en octobre dernier, un rassemblement sur la colline parlementaire en appui à la gestion de l’offre avait réuni des représentants de tous les partis ainsi que de nombreux entrepreneurs agricoles du Québec et du Canada. De plus, en débat lors de la campagne électorale, Mark Carney s’est lui aussi engagé à appuyer un projet de loi sur la gestion de l’offre. Il n’y a donc aucune raison de ne pas procéder : le moment est venu de nous rallier pour soutenir la gestion de l’offre et rassurer nos agriculteurs et agricultrices. Ce qu’on souhaite, c’est qu’il y ait une adoption rapide par consentement unanime de la Chambre », conclut le député de Montcalm.