La députée fédérale de Repentigny, Monique Pauzé, se désole de voir que le projet de loi visant à rendre facultatif le serment d’allégeance au roi pour les élus s’est fait battre en Chambre par les libéraux et les conservateurs aux Communes, le 10 avril dernier.
« Je suis consciente que certains députés canadiens ressentent un certain attachement à la couronne britannique, mais le projet de loi déposé par le député acadien René Arseneault ne demandait pas d’abolir le serment au roi, il visait à laisser le choix aux députés de le faire ou non. On ne demandait pas la lune. En plus, pour ajouter l’insulte à l’injure, dès l’annonce des résultats, des députés se sont immédiatement mis à entonner le God Save the King. On aurait dit une foire. Soulignons également que c’est l’un des rares dossiers où le premier ministre, Justin Trudeau, et Pierre Poilievre sont d’accord », s’offusque Monique Pauzé.
« Pour moi, prêter un serment d’allégeance au roi fait partie d’une tradition archaïque basée sur des privilèges héréditaires et inégaux. Moi, ça ne me rend pas très fière. Ça ne me rentre pas du tout dans la tête qu’on célèbre et qu’on souhaite la poursuite d’un système hérité du Moyen Âge. Ce que je souhaite, c’est une plus grande égalité, une plus grande justice, ce n’est pas le roi qui légitime mon travail aux Communes, mais les citoyens et les citoyennes que je représente et qui m’ont élue », poursuit l’élue bloquiste.
Mme Pauzé rappelle également que c’est grâce à l’opiniâtreté, à l’obstination et à l’insoumission des députés du Parti québécois que désormais, au Québec, les députés de l’Assemblée nationale du Québec ne doivent plus faire de serment au roi.
« Comme dans bien des dossiers, qu’on parle des Centres de la petite enfance, du régime de soin de santé et j’en passe, le Québec a toujours été un précurseur et Ottawa suit des décennies plus tard. Pour moi, c’est un autre exemple que les Québécoises et les Québécois doivent prendre leur destin en main », conclut Monique Pauzé.