La députée bloquiste de Repentigny, Monique Pauzé, tient à exprimer sa vive déception à l’égard de la nouvelle mouture de la Loi sur les langues, déposée hier par le gouvernement Trudeau. Bien que le projet de loi comporte plusieurs avancées pour les communautés acadiennes et francophones du Canada, cette réforme ignore les demandes répétées du Québec. Dans sa forme actuelle, le projet de loi est inacceptable aux yeux du Bloc Québécois.
« Après les pourparlers constructifs de la version précédente, nous en étions à espérer qu’enfin, l’ampleur de l’urgence linguistique avait été saisie par Ottawa. Nous avons sincèrement cru pouvoir nous entendre sur le principe que seules les lois linguistiques du Québec devaient s’appliquer à tous sur notre territoire et étions prêts à appuyer le gouvernement sur les mesures visant la protection des minorités francophones ailleurs au Canada. Or, si quelques mesures méritent d’être saluées, les demandes du Québec ont été rejetées du revers de la main », a déploré Monique Pauzé.
Mme Pauzé dénonce l’attitude du gouvernement fédéral qui manifestement, se refuse toujours à reconnaître que le français est la seule langue minoritaire au Canada et la seule langue officielle du Québec.
« Alors qu’il s’agit d’une requête du gouvernement du Québec bénéficiant d’un appui unanime de l’Assemblée nationale et que, même à Ottawa, le principe en avait été accepté, ce gouvernement refuse toujours que la Charte de langue française s’applique aux entreprises sous juridiction fédérale au Québec. », a conclu Monique Pauzé.