La confirmation du gouvernement du Québec et de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) sur le prolongement du Réseau express métropolitain (REM) vers l’arrondissement Pointe-aux-Trembles, avec une antenne en direction de Montréal-Nord ait été accueilli favorablement par les maires de Repentigny, Mascouche, Terrebonne, L’Assomption et Charlemagne sans qu’ils puissent pour autant cacher leur déception.
En effet, les élus des MRC de L’Assomption et de Les Moulins conviennent que ce nouveau tracé améliorera de manière significative la mobilité des usagers montréalais, ce dont nous sommes très fiers. Toutefois, les élus estiment qu’à l’heure actuelle, le projet du REM favorise essentiellement les Montréalais, ce qui ne respecte pas l’esprit d’une vision véritablement métropolitaine en terme de mobilité durable. Ce projet n’inclut aucunement, dans sa planification, un prolongement jusqu’à la couronne Nord pour rejoindre la Ligne de Mascouche et ainsi, corriger une grande partie de la congestion routière devenue insoutenable dans ce secteur.
C’est dans cet esprit que les maires des deux MRC unissent leur voix pour réclamer la réalisation d’une étude de faisabilité portant sur le prolongement du REM dans la partie est de la couronne Nord ainsi que sur l’avenir du train de la Ligne de Mascouche. À ce titre, ils sollicitent une rencontre urgente avec le Premier ministre du Québec, M. François Legault pour rapidement mettre sur pied un comité de travail réunissant les municipalités des deux MRC, le Ministère du transport (MTQ), la CDPQ Infra. ainsi que l’Autorité régionale du Transport métropolitain (ARTM).
« Clairement, notre réseau de transport collectif demeure défaillant et par le fait même, insuffisant pour répondre aux besoins de notre population. Il est donc impératif de réclamer aux instances gouvernementales d’inclure, dans les meilleurs délais, une antenne du REM vers la Ligne de Mascouche. Il s’agit d’un besoin criant pour nos citoyens fatigués de voir leur secteur considéré, encore à ce jour, comme le grand négligé de tout le territoire métropolitain », a déclaré, par voie de communiqué, le 15 décembre, Chantal Deschamps, mairesse de Repentigny et préfète de la MRC de L’Assomption.
« De toute évidence, les travaux du REM ont grandement fragilisé la Ligne de Mascouche. Avec la fermeture du tunnel du Mont-Royal, la situation s’est détériorée davantage pour les usagers qui ont vu leur temps de parcours s’allonger de façon substantielle. C’est pourquoi, il est important de s’assurer que le déploiement et la mise en service du REM se fassent en complémentarité avec le service offert aux utilisateurs du train de la Ligne de Mascouche, et non en opposition à celui-ci. Il est plus que jamais nécessaire de rendre plus attrayant ce mode de transport pour celles et ceux qui souhaitent l’adopter », a indiqué, Guillaume Tremblay, maire de Mascouche et préfet de la MRC Les Moulins.
« Il est tout à fait légitime de nourrir l’ambition d’offrir à nos citoyens un mode de transport collectif structurant qui est actuellement déficient sur notre territoire. En ce sens, notre demande de mener une étude de faisabilité pour confirmer la pertinence d’intégrer un nouveau tracé du REM dans la partie est de la couronne Nord doit être absolument priorisée dans la planification gouvernementale en matière de mobilité durable. Ne pas considérer cette option serait une grave erreur considérant que notre territoire ait enregistré les plus fortes augmentations démographiques et de création d’emplois depuis les 20 dernières années», a souligné Marc-André Plante, maire de Terrebonne.
« Le prolongement du REM sur la couronne Nord, avec une antenne vers le train de la Ligne de Mascouche serait fort bénéfique pour l’ensemble de nos populations, permettant par la même occasion de réduire les impacts de la congestion routière en amont de l’Île de Montréal. Cette solution nous apparaît des plus appropriées pour décongestionner notre réseau routier en période de pointe, tout en devenant un incitatif de taille au transport collectif et ce, à l’échelle métropolitaine. Nous refusons d’être les champions de l’auto solo. Le gouvernement du Québec doit donc être au rendez-vous », a mentionné Sébastien Nadeau, maire de L’Assomption.
« Bien que l’annonce d’aujourd’hui soit un pas dans la bonne direction, nos citoyens restent sur leur appétit. En effet, le nouveau tracé tel que présenté dans sa forme actuelle ne considère aucunement l’approche intersectorielle privilégiée par l’ARTM. De plus, si nous voulons régler le problème récurrent de la congestion routière sur le réseau autoroutier A-40 et A- 640, le REM doit obligatoirement se rendre chez nous. Nos citoyens ont le droit et s’attendent à être traités équitablement. Nous ferons entendre leurs voix ! », de conclure Normand Grenier, maire de Charlemagne.