Les maires de Terrebonne, Mascouche, Repentigny et Charlemagne unissent leur voix pour applaudir l’annonce faite par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) de prévoir le prolongement de son réseau électrique vers l’est de l’île de Montréal dans une phase II. Ce prolongement est plus que souhaité, mais de ne pas inclure, dans le tracé, une antenne vers l’est de la couronne Nord serait une grave erreur.
Rappelons-nous, toutefois que, pour le moment, aucune décision finale n’a été prise quant au prolongement du REM vers l’est de Montréal. Cependant le tracé tel que présenté dans le texte de Tommy Chouinard de La Presse, de vendredi dernier, ne bénéficierait pas aux Terrebonniens, Mascouchois, Repentignois et Charlemagnois. Nous estimons que ce projet structurant irait même à l’encontre de la vision métropolitaine des projets préconisés et développés par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) car le prolongement exposé ne favorise pas la mobilité durable sur l’ensemble du territoire métropolitain, mais vise seulement un secteur.
Le maire de Terrebonne, Marc-André Plante, mentionne « Notre région est la moins bien desservie au niveau du transport collectif et possède un réseau routier aussi inadapté à notre développement. Envisager de prolonger le REM jusqu’à Pointe-aux-Trembles sans traverser sur la couronne Nord vers la pointe sud de Lanaudière (Charlemagne, Mascouche, Repentigny, Terrebonne), est inacceptable. Actuellement, nos résidents sont les moins bien desservis par les transports collectifs et le réseau routier inadéquat limite grandement notre développement économique. Je crois fermement à l’importance d’investir dans une mobilité efficace et durable, mais pas seulement pour avantager les autres secteurs de la grande région métropolitaine. Je ne ménagerai aucun effort pour mieux servir mes citoyens. »
Le maire de Mascouche, Guillaume Tremblay, abonde dans le même sens que son collègue de Terrebonne. « De nouveaux investissements sont nécessaires afin que nos citoyens puissent bénéficier d’un mode structurant en transport collectif dans la portion est de la couronne Nord. Les usagers ont droit à des services significatifs en matière de mobilité et se doivent d’être considérés. Nous travaillerons sans relâche pour atteindre cet objectif, pour le bénéfice des Moulinois ».
Pour sa part la mairesse de Repentigny, Chantal Deschamps, ajoute « Je salue l’annonce du prolongement du REM jusqu’à la Pointe de l’Île à Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles. Toutefois, je me questionne sur la cohérence de cette avancée alors que l’ARTM mènera, dès cet automne, un exercice démocratique excessivement important en consultant la population du Grand Montréal sur son Plan stratégique de développement (PSD), lequel prévoit entre autres la priorisation des projets en transport et notamment, sur la couronne Nord. Ainsi, ne pas considérer la poursuite du trajet du REM vers l’est de la couronne Nord dans sa phase II serait totalement incohérent. Nous sommes depuis toujours les enfants pauvres en matière de transport collectif. À cet égard, il est primordial que soit déployée une couverture harmonisée des services de transport collectif dans l’ensemble de la grande région métropolitaine, profitable et équitable pour tous, incluant la couronne Nord. »
« Le projet du REM tel que présenté dans le texte de La Presse va à l’encontre de ce que préconise l’ARTM qui vise une approche métropolitaine. En effet, les problèmes majeurs de congestion routière que nous vivons sur les axes autoroutiers de la 40 et de la 640, ainsi que sur les Ponts Charles-de-Gaule, LeGardeur et Benjamin-Moreau ne seront toujours pas réglés si le prolongement du REM s’arrête à 1 km du secteur de la couronne Nord. Il faudra également considérer la pression importante que mettra l’entrée toujours grandissante d’automobilistes sur l’Île de Montréal. Il est donc plus qu’urgent que soit considérée une offre de transport collectif équitable pour nos citoyens et citoyennes », de conclure Normand Grenier, maire de Charlemagne