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Mascouche : un an prison pour avoir fauché une adolescente

Courtoisie

Un quinquagénaire, qui a reconnu avoir happé une adolescente de 15 ans et d’avoir fui les lieux d’un accident, alors qu’il était en état d’ébriété, à Mascouche, en juillet 2019, a pris le chemin de la prison, le 30 avril.

Le juge Claude Lachapelle a condamné Robert Poirier, 53 ans, à une peine d’un an de détention avec une interdiction de conduire de 15 mois, à sa sortie de prison.

« L’accusé ne peut ignorer avoir percuté la victime. Par chance, de bons samaritains sont venus rapidement à son aide. Il est maintenant conscientisé quant à l’inadéquation de son comportement et des répercussions de celui-ci », a précisé le juge Lachapelle en rendant sa décision au palais de justice de Joliette.

L’accusé avait plaidé coupable, le 5 juin 2020, à des accusations de conduite avec les facultés affaiblies causant des lésions et de délit de fuite causant des lésions.

Lors des plaidoiries sur la peine qui s’étaient déroulées le 3 mars dernier, la Couronne avait réclamé une peine de deux ans moins un jour, alors que la Défense avait suggéré une sentence de neuf mois.

« Encore aujourd’hui, l’accident que j‘ai eu le 9 juillet 2019 me suit partout je vais. J’ai eu une fracture ouverte du tibia qui m’a fait terriblement mal et, un traumatisme crânien dont je n’avais pas du tout envie de subir les conséquences qui sont toujours là. J’ai aussi des maux de tête qui me donnent des nausées et des cicatrices qui me rappelleront cette épreuve pour toujours », avait indiqué la victime Amy  Labelle, dans une lettre lue au tribunal. Celle-ci est par ailleurs un peu déçue de la peine prononcée par le juge Lachapelle.

« Il y a plus de facteurs aggravants qu’atténuants dans ce dossier », avait plaidé Me Geneviève Aumond, de la Couronne. 

Pour l’avocate de M. Poirier, Me Karine Paloma Herrera Nadon, le problème d’alcoolisme de son client s’est accéléré en 2014, à la suite de sa séparation d’avec sa conjointe des 30 dernières années. Il pouvait boire jusqu’à 12 consommations par jour, trois ou quatre fois par semaine, dans un contexte social. 

À la suite de son arrestation, il a suivi, avec succès, une thérapie fermée, étant même un « leader positif ». Il s’est ouvert rapidement lors des rencontres individuelles, tout en démontrant, de façon intrinsèque, la volonté d’apporter des changements majeurs dans sa vie. Il est toujours sobre. « M. Poirier va sincèrement mieux. Son estime de soi est plus belle. Sa vie est toujours simplement plus belle qu’en juillet 2019, lorsque l’évènement est survenu », a mentionné l’avocate.

Rappel des faits

Les faits, qui étaient reprochés à l’accusé, ont eu lieu le 9 juin 2019. Ce soir-là, vers minuit, la victime, Amy Labelle, rentrait à son domicile à bord de son cyclomoteur.

Alors qu’elle se trouvait à l’angle de la rue Garden et du chemin Pincourt, l’adolescente a été frappé par le véhicule conduit par Robert Poirier, un Ford Focus blanc.

Des témoins qui ont vu la scène ont constaté que le véhicule de l’accusé avait ralenti après l’impact avant de continuer sa route sans porter assistance à Amy  Labelle. De plus, il n’y a eu aucune trace de freinage du véhicule de l’accusé.

Celle-ci a été projetée sur plusieurs mètres avant de s’écraser au sol, grièvement blessé. Elle a souffert d’une commotion cérébrale sévère et de diverses fractures notamment à un tibia et au visage.

Pour ce qui est de l’accusé, qui résidait à l’époque à 50 mètres des lieux de l’accident, il s’était empressé de rentrer à son domicile afin de cacher sa voiture endommagée au fond de sa cour.

C’est à la suite de la médiation de l’histoire, au lendemain de l’accident, qu’un appel anonyme a été logé à la police de Mascouche, qui était chargée de l’enquête, identifiant l’accusé. Les enquêteurs ont procédé à l’arrestation de Robert Poirier quelques jours plus tard, à sa sortie du centre hospitalier où il avait été admis dans les heures suivantes du drame, après une tentative de suicide.

Grâce à leur enquête et aux démarches effectuées par la famille de la victime, on a pu déterminer que l’accusé était en état d’ébriété au moment de l’accident.

D’ailleurs, selon le résumé des faits présenté devant le juge Lachapelle, Robert Poirier avait commencé à consommer de l’alcool, à 16h30, le jour des événements. Il avait bu  six pintes de Molson Ex et un repas dans un restaurant de Mascouche avant de se rendre dans un bar où il a ingurgité sept autres bières et trois shooters. Poirier a quitté le bar vers 23 h 40 et l’accident a eu lieu quelques minutes plus tard.

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