Le 16 juin dernier, les étudiantes et étudiants du Québec manifestaient pour dénoncer l’inaction du gouvernement fédéral dans la lutte aux changements climatiques. Le Front étudiant d’action climatique soulignait avec raison que la responsabilité du Canada vis‑à-vis des changements climatiques est bien supérieure à ce qui est officiellement comptabilisé dans ses émissions de gaz à effet de serre. C’est le cumul des émissions mondiales qui est à l’origine du réchauffement. En tant que quatrième plus grand producteur de pétrole brut et cinquième producteur de gaz naturel, le Canada y contribue largement.
« Nos étudiants nous rappellent que les émissions générées par les activités d’extraction et de traitement du pétrole au Canada continuent de progresser en dépit des prétendus engagements climatiques du gouvernement fédéral. Ottawa n’arrive pas à réduire ses émissions de GES pour la simple raison qu’il continue de financer l’industrie gazière et pétrolière. Le gouvernement canadien planifie même augmenter sa production de gaz et de pétrole au-delà de 2030 », a signalé la porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Environnement.
« Ce que la science dit, c’est que pour avoir une chance de limiter le réchauffement à 1,5°C, il faut réduire la production mondiale de pétrole du quart d’ici 2030. Ottawa envisage plutôt d’augmenter sa production de pétrole : c’est un non-sens! Pour compenser son inaction climatique, le gouvernement engloutit des milliards de dollars d’argent des contribuables dans les technologies de captation et stockage de carbone dont il est prouvé qu’elles sont autant onéreuses qu’inefficaces », a avisé Monique Pauzé.
Les députées bloquistes ont salué l’engagement et la mobilisation des étudiantes et étudiants du Québec pour confronter le gouvernement fédéral sur ses responsabilités climatiques. Elles ont rappelé qu’en plus de n’avoir jamais atteint ses cibles de réduction des gaz à effet de serre, le Canada affiche le pire bilan des pays du G7 depuis la signature de l’Accord de Paris, en 2015. « Il est temps qu’Ottawa cesse de rêver à une technologie climatique miracle et qu’il délaisse l’industrie des énergies fossiles. Un plan climatique axé sur les énergies propres est la seule voie permettant d’atteindre les cibles de 2030 et d’agir sur le réchauffement climatique. Nous devons le faire pour nous et pour les générations qui vivront avec nos décisions », a conclu Monique Pauzé.