Le Bloc Québécois dénonce le gouvernement fédéral qui abandonne encore une fois des milliers de travailleurs en renonçant à une réforme de l’assurance-emploi. Le 25 septembre, les mesures temporaires allégeant les critères d’admissibilité qui reflètent mieux la réalité des travailleurs mises en place pendant la pandémie prendront fin. La députée fédérale de Repentigny, Monique Pauzé, craint que ce retour à l’ancien régime provoque une crise et réclame donc une réforme globale et immédiate du programme ainsi que la prolongation des mesures temporaires afin de soutenir adéquatement les travailleurs.
« Si des mesures temporaires avaient été mises en place, c’est parce que le programme est plein de trous et de lacunes. Un retour à l’ancien régime signifie que six travailleurs sur dix n’auront pas accès aux prestations. C’est un retour au trou noir pour les travailleurs saisonniers ainsi qu’à l’imposition de critères d’admissibilité qui pénalisent trop de travailleurs et qui ne reflètent pas leur réalité. Le programme doit être revu en profondeur et une réforme s’impose maintenant. C’est scandaleux que la ministre ne l’ait pas fait. Personne ne devrait pâtir parce qu’elle n’a pas fait son travail », affirme Monique.
« Le gouvernement Trudeau promet une réforme de l’assurance-emploi depuis 2015. Sept ans que la ministre rencontre des travailleurs qui ont cotisé toute leur vie et qui se retrouvent sans un sou. Nous le répétons : les problèmes et les solutions sont connus, à quand la réforme? La ministre a tout simplement décidé d’abandonner son propre mandat et les travailleurs au passage. C’est inacceptable », poursuit la députée bloquiste.
De nombreux groupes de défense des travailleurs et syndicats interpellent le gouvernement depuis la fin de l’été pour demander une prolongation des mesures temporaires. « Partout au Québec et dans les autres provinces, les groupes demandent que la ministre agisse afin de rassurer les travailleurs et les chômeurs. Il est inadmissible de les laisser face à une telle incertitude. Le gros minimum serait de prolonger les mesures d’allègements », conclut Monique Pauzé.