La Fraternité des policiers de Terrebonne (FPT) dénonce la façon dont les relations de travail sont menées à la ville de Terrebonne, alors qu’elles se sont détériorées depuis l’élection de Marc-André Plante à la mairie. Le contrat de travail des policiers est échu depuis près de 3 ans, mais la ville refuse toujours de réellement négocier.
Le mandat du maire Plante a été marqué par l’embauche d’Alain Marcoux à titre de directeur général de la ville. M. Marcoux a une longue feuille de route dans le milieu municipal marqué par la destruction du climat de travail partout où il est passé. Terrebonne n’a pas fait exception. La stratégie du directeur général de la ville est donc de tout repousser dans les mains du Conseil des règlements des différends (CRD), instance présentement contestée devant la Cour supérieure, mais qui a pour mission de trancher les négociations collectives du secteur municipal.
« Lorsqu’en décembre dernier le maire Plante a renouvelé le contrat du directeur général à grands frais, il recevra 500 000$ au cours des deux prochaines années, il a par le fait même cautionné les façons de faire de M. Marcoux. Peu avant la dernière élection, M. Plante nous avait rencontrés pour nous demander de dénoncer les climats de travail sous l’ancienne administration en nous promettant qu’avec lui ça irait mieux », a déclaré Patrick Lepage, président de la Fraternité des policiers de Terrebonne. « Nous sommes aujourd’hui forcés de constater que c’était de belles promesses en l’air parce que le climat de travail n’a jamais été aussi mauvais », a-t-il ajouté.
Le service à la population doit être la priorité
Depuis plusieurs années, la négociation de la convention collective est une occasion d’apporter des améliorations à l’organisation des effectifs. En effet, la ville de Terrebonne a connu de forts changements démographiques au cours des dernières années et la Fraternité s’est toujours fait un point d’honneur d’être proactive dans ses propositions afin de toujours améliorer la qualité du service à la population.
Puisque l’administration Plante refuse de négocier, le Service ne peut procéder à la réorganisation nécessaire des effectifs. À l’heure actuelle, le Service éprouve de grandes difficultés avec la rétention des jeunes recrues qui quittent pour de meilleures conditions de travail ailleurs. De plus, les enquêteurs sont débordés à cause d’un manque important d’effectif. Bien qu’ils veuillent en faire toujours plus pour les victimes, les hommes et les femmes chargés des enquêtes ne savent plus où donner de la tête parce que la charge de travail est trop importante. Ce sont principalement les enquêtes sur les crimes à caractères sexuels et d’abus d’enfants qui sont affectées. Pour la Fraternité, il est inacceptable que ce soit les victimes de ces crimes qui en fassent les frais.
« Je travaille pour le Service de police de Terrebonne depuis plus de 30 ans. J’aime le service et la population que mes collègues et moi desservons avec fierté. C’est pour cette raison que j’interpelle aujourd’hui le maire Plante : arrêtez de vous laisser hypnotiser par votre directeur général et prenez en charge les relations de travail. Il n’est pas trop tard pour être celui que vous promettiez d’être à la dernière élection », a conclu M. Lepage.
Moyens de pression
Afin d’attirer l’attention du maire Plante sur les problèmes de relations de travail, la Fraternité lance sa propre page Facebook et diffusera une série de caricatures. La première est disponible en suivant ce lien.
En terminant, la FPT tient à assurer à la population qu’elle ne sera jamais prise en otage par le conflit de travail qui concerne l’administration Plante et la Fraternité. L’objectif de la Fraternité est de mettre en lumière que #TerrebonneSePlante et que c’est malheureusement la qualité du service à la population qui est affectée si la ville ne s’attaque pas sérieusement à ce problème puisque nous aurons inévitablement un problème d’effectifs dans les prochaines années.