À sa première saison complète, avec le Phénix du Collège Esther-Blondin, le nouvel entraîneur-chef, Philippe Paquette-Laramée, est relativement satisfait de son équipe, malgré des résultats mitigés.
« On a connu un excellent mois d’octobre, dans le contexte actuel et plusieurs blessés. On a beaucoup de joueurs qui sont plus impliqués, notre structure est aussi meilleure », a-t-il déclaré en entrevue téléphonique à Info Lanaudière.
Avant les matchs du 12 novembre, le Phénix était au quatrième rang de la division Tack, 13e au classement général, avec 15 points, dont quatre victoires en 17 parties.
Même si les victoires se sont rares, Philippe Paquette-Laramée estime que son équipe a plus de résultats positifs, plusieurs défaites se sont terminées par la marge d’un seul but.
« Je suis très content de l’ouverture des joueurs dans l’application des consignes. La pandémie a eu plus d’impact qu’on pense sur eux, sur leur façon de se préparer, etc. Il y a encore de l’adaptation pour certains», a ajouté le pilote des Phénix.
Philippe Paquette-Laramée souligne aussi que la compétition est plus relevée cette saison dans le M18 AAA, avec la présence de plusieurs joueurs de 16 et 17 ans, comparativement aux autres années.
À son arrivée l’an dernier, l’entraîneur-chef du Phénix a amené un changement de culture, notamment sur les habitudes de travail des joueurs.
« C’est quelque chose qui ne se fait pas en claquant des doigts. Je le dis souvent, un paquebot ça prend souvent du temps avant de tourner, à repartir dans la direction qu’on veut que ça aille. On essaie de faire les choses en étape et d’être patient, de ne pas se concentrer sur le résultat mais bien sur le processus pour amener le groupe et le programme où qu’on veut l’être », a-t-il imagé.
En raison des blessures, le Collège Esther-Blondin n’a joué aucun match, jusqu’à maintenant, avec un alignement complet, ayant eu souvent deux ou trois joueur affiliés.
Son parcours
C’est à 18 ans, alors qu’il jouait junior AAA et dans la LHJMQ, que Philippe Paquette-Laramée a décidé d’accrocher ses patins. Voulant se concentrer sur ses études et un cours en électricité qu’il suivait, il a commencé à travailler très jeune dans l’entreprise où il poursuit toujours sa carrière.
« Depuis mon jeune âge, je donnais un coup de main au hockey mineur. À 22 ans, on m’a demandé, un jour, de m’occuper de l’équipe junior AA de mon patelin et de faire le camp, le temps quelqu’un pour diriger l’équipe. J’ai par la suite fait le saut dans le junior AAA, avec les Montagnards de Sainte-Agathe avant de coacher dans le hockey élite avec les Conquérants des Basses-Laurentides », a-t-il relaté.
Par la suite, dès 2017-2018, il a été entraîneur-adjoint avec le Phénix, qui était alors dirigé par Paulin Bordeleau.
« C’est ma 14e année dans le coaching et j’adore toujours ça. Pour ce qui est de mon avenir, c’est certain que diriger dans le junior majeur m’intéresse. Le programme américain ou universitaire sont aussi des options intéressantes. Mais lâcher mon travail pour faire le saut au niveau supérieur est une grosse décision que je devrai prendre le temps opportun », a-t-il fait valoir.
La cause du cancer
Pour l’organisation du Phénix, la cause du cancer est très importante. Ça touche encore plus l’équipe à la suite du décès de l’ancienne directrice-générale du collège, Julie Pothier, en mai 2012.
Différentes initiatives ont été mises en place. En octobre, les joueurs ont disputé tous leurs matchs à domicile en rose en soutien aux femmes qui sont décédées du cancer du sein ou se battent contre cette maladie.
Du ruban rose a aussi été mis sur les bâtons des joueurs et un autocollant rose sur leur casque, alors que toutes les mères du Phénix ont été invitées à assister un match local. Une vidéo spéciale leur rendant hommage a été présentée et une rose a été remise à chaque mère. Une collecte de fonds a aussi été organisée.
Pour novembre, afin de souligner les cancers touchant les hommes, un autocollant spécial a été mis sur les casques des joueurs ainsi que du ruban mauve sur les bâtons des joueurs.
« Ce qu’on fait minime mais en même temps mais si ça peut conscientiser nos joueurs sur les impacts sur ces maladies, ils seront mieux outillés pour faire face à ça », a conclu Philippe Paquette-Laramée.