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Poursuite des activités du lieu d’enfouissement technique de Terrebonne

Sur la photo, de gauche à droite : Kassandra Martel, directrice générale du Conseil régional de l'environnement de Lanaudière, Robert Auger, conseiller municipal du district 13 – Coteau-des Vignobles, Michel Corbeil, conseiller municipal du district 14 – Charles-Aubert, Sonia Leblanc, conseillère municipale du district 15 – Saint-Charles-Des Fleurs, Mathieu Traversy, maire de Terrebonne, Marc-André Michaud, conseiller municipal du district 16 – Des Pionniers et président de la Commission de la transition écologique et de l’environnement et Sylvain Crevier, président du comité de vigilance du lieu d’enfouissement technique.

La Ville de Terrebonne a annoncé, aujourd’hui, une liste de conditions nécessaires à toute position quant à la demande de poursuite des activités du lieu d’enfouissement technique (LET) situé à Terrebonne déposée par le Complexe Enviro Connexions (CEC) auprès du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

En mars dernier, la Ville de Terrebonne a pris acte de la demande de CEC visant à agrandir son lieu d’enfouissement technique situé dans le secteur Lachenaie. Selon les projections de l’entreprise et en fonction de la quantité de déchets enfouis chaque année, le site serait à pleine capacité en 2027.

Aujourd’hui, le maire a fait état de conditions nécessaires avant que la Ville puisse se positionner sur toute demande de poursuite d’activités, le fruit d’un travail de plusieurs mois. Parmi les conditions essentielles exigées par la Ville de Terrebonne pour la poursuite des activités du CEC, trois axes se dégagent.

Les villes appelées à « réduire à la source »

Tout d’abord, Terrebonne souhaite que les villes utilisatrices du LET adoptent de meilleures pratiques environnementales et réduisent davantage à la source. Pour ce faire, la Ville demande la création d’une ristourne environnementale. Cette nouvelle ristourne, captée par CEC sur l’ensemble du tonnage destiné à l’enfouissement provenant de l’extérieur de la Ville de Terrebonne sera redistribuée aux municipalités qui auront déployé des efforts significatifs pour réduire à la source les déchets (par exemple : implantation de la collecte des matières organiques, augmentation du tonnage des matières recyclables, bannissement des objets à usage unique, etc.).

« Bien que nous devions continuer d’enfouir nos déchets, il est impératif d’en faire davantage pour réduire à la source. À cet effet, la Ville de Terrebonne se positionne comme un leader notamment avec notre règlement sur les objets à usage unique. À cela s’ajoute le bannissement des sacs de plastique, l’implantation progressive des matières organiques et une nouvelle entente avec l’écocentre de Bois-des-Filion. Les villes qui utilisent le lieu d’enfouissement technique de Terrebonne, doivent, elles aussi, faire leur part. Nous ne pouvons être les seuls à faire des efforts de réduction à la source », souligne le maire de Terrebonne, Mathieu Traversy.

Rappelons que Terrebonne possède le plus gros site d’enfouissement du Québec et le seul de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), qui compte 82 municipalités. Bien que plusieurs acteurs prônent la régionalisation de la gestion des matières résiduelles, force est d’admettre que peu de villes lèvent la main pour accueillir un site sur leur territoire.

« Les efforts déployés pour réduire à la source sont à géométrie variable et il est important que les villes utilisatrices du LET adoptent de meilleures pratiques environnementales. Nous ne pouvons pas accepter de rester les bras croisés et recevoir des quantités de déchets toujours aussi importantes. Terrebonne adopte de meilleures pratiques environnementales et il faut que les autres fassent aussi des efforts », poursuit le maire de Terrebonne.

Des avantages financiers et de service pour les citoyens de Terrebonne

La Ville a aussi exigé de CEC une bonification des avantages pour ses citoyens. Ainsi, Terrebonne demande que CEC procède à la création, l’implantation et l’exploitation d’un nouveau service d’écocentre au sein de ses installations afin d’offrir un service complet et gratuit aux citoyens de Terrebonne, en répondant aux principes des 3RV (réduction, réemploi, recyclage, valorisation) et de l’économie circulaire pour toutes les matières, incluant les résidus de construction, rénovation et démolition (CRD) et les matières visées par un programme gouvernemental (pneus, réfrigérants, batteries, peinture, huile, etc.). Cet écocentre devra aussi comprendre un espace de réemploi pour offrir aux citoyens des produits à prix abordable.

De plus, la Ville demande une révision à la hausse de la quantité de compost remis gratuitement par CEC à la Ville de Terrebonne pour la distribution aux citoyens et à l’usage de la Ville.

D’un point de vue financier, Terrebonne exige le maintien de la compensation financière à la Ville pour les citoyens du secteur de Lachenaie, dont la gratuité couvrira les projections actuelles de croissance démographique dans ce secteur.

« Nous nous assurerons que les préoccupations de nos citoyens soient entendues et nous exigerons des avantages financiers et de services pour les citoyens de Terrebonne, car c’est chez nous que se trouve le lieu d’enfouissement technique », souligne Marc-André Michaud, conseiller municipal etprésident de la Commission de la transition écologique et de l’environnement.

Mise en place de mesures d’atténuation et protection des milieux humides

Enfin, la Ville exige l’amélioration des opérations pour une meilleure captation du méthane et des odeurs. Plus spécifiquement, Terrebonne demande à l’entreprise d’améliorer les mesures d’atténuation mises en œuvre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, notamment lors des travaux d’installation de membranes d’étanchéité et pour les nouvelles sections d’exploitation.

Il est aussi demandé que CEC augmente les mesures d’atténuation des nuisances olfactives découlant de l’exploitation du site auprès des quartiers limitrophes, particulièrement lors des périodes de conditions atmosphériques défavorables.

À cela s’ajoute une demande de compensation pour les milieux humides qui pourraient être impactés, une priorité pour l’administration municipale actuelle.

Des appuis d’acteurs du milieu  

Soulignons que cette conférence se déroulait en compagnie de monsieur Sylvain Crevier, président du comité de vigilance du LET et de madame Kassandra Martel, directrice générale du Conseil régional de l’environnement de Lanaudière (CRE), qui ont salué les conditions émises par la Ville de Terrebonne et le souhait du conseil municipal de renverser la vapeur en adoptant de meilleures pratiques environnementales.

Le comité de vigilance a pour mandat de faire des recommandations à CEC sur l’élaboration et la mise en œuvre de mesures visant à améliorer le fonctionnement des installations et à atténuer les inconvénients potentiels pour le voisinage et l’environnement. Il est composé de nombreux acteurs importants notamment la CMM, le CRE de Lanaudière ainsi qu’un représentant des citoyens de Terrebonne.

Rappelons que la décision finale d’accorder une autorisation d’agrandissement reviendra au Gouvernement du Québec. À cet effet, au cours du printemps prochain, il tiendra des audiences dans le cadre du Bureau des audiences publiques (BAPE). Le conseil municipal invite d’ailleurs les citoyens à nous partager tout commentaire pour soutenir la préparation du mémoire de la Ville, qui sera déposé dans le cadre des audiences du BAPE.

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