La Table de concertation régionale des associations de personnes handicapées de Lanaudière profite de la SEMAINE QUÉBÉCOISE DES PERSONNES HANDICAPÉES pour signifier que notre société est en recul fulgurant en regard des conditions de vie des personnes handicapées et des proches aidants de personnes handicapées.
Des questions s’imposent !
Est-ce normal que malgré un discours mettant de l’avant UNE SOCIÉTÉ INCLUSIVE, le gouvernement du Québec n’a jamais mis autant en péril, par ses décisions et orientations, le mince filet social dont disposaient les personnes handicapées ?
Est-ce normal que malgré de multiples relances dans divers dossiers, le politique demeure inerte et silencieux ?
Est-ce normal qu’un gouvernement, par SES PROPRES DÉCISIONS, vulnérabilise directement et sciemment les personnes handicapées et personnes proches aidantes de personnes handicapées ?
Est-ce normal que les travaux actuels du MSSS sur la politique de soutien à domicile, mettent de côté les acteurs personnes handicapées ? De surcroit, que le MSSS réduise les personnes handicapées au qualificatif de « personnes vulnérables » ?
Est-ce normal qu’en 2025, le gouvernement remette en cause le PRINCIPE DE COMPENSATION FINANCIÈRE DES LIMITATIONS FONCTIONNELLES ?
Conseil des ministres « d’accepter le principe de la compensation des conséquences financières des limitations fonctionnelles dans la détermination de l’aide matérielle, en autant que l’Office des personnes handicapées et les ministères et organismes concernés ne défraient que les dépenses essentielles à l’intégration d’une personne handicapée, selon la solution la plus économique et selon des modalités précises et en conséquence : ne pas tenir compte de la capacité de payer de la personne handicapée ou de sa famille […]. » (Décision numéro 88-151).
Des reculs, on en compte dans tous les dossiers relatifs aux personnes handicapées et aux personnes proches aidantes de personnes handicapées. Pourquoi le gouvernement demeure-t-il silencieux ? Pourquoi n’admet-il pas ses erreurs en tentant de les rectifier sans délai ? Probablement parce qu’il constate que bon nombre de ses décisions ont un impact désastreux sur une bonne portion de la population et qu’à l’aube des prochaines élections, on ne veut pas trop inciter la population à se positionner. À cet effet, la TCRAPHL tient à rappeler que les personnes handicapées, les personnes proches aidantes de personnes handicapées ainsi que toutes les personnes œuvrant auprès de ces dernières SONT des citoyens et citoyennes qui vont voter aux prochaines élections. Ce sont des PERSONNES à part entière qui contribuent à l’essor d’une société plus inclusive, un pas à la fois !
Les politiciens et politiciennes ne sont pas élu-e-s pour défendre ou représenter un parti politique mais les citoyens et citoyennes qui les ont placés au pouvoir ! Tout le problème est là !