Réagissant à l’annonce de la mise sur pied du Régime canadien de soins dentaires, le député de Montcalm et porte-parole du Bloc Québécois en matière de Santé, Luc Thériault, s’est élevé contre une nouvelle incursion d’Ottawa dans les champs de compétences du Québec, signature toute particulière de la coalition NPD-libérale.
Il réclame, tout comme l’Assemblée nationale le demande, un droit de retrait avec pleine compensation et sans conditions, afin que Québec puisse plutôt bonifier son programme existant tel qu’il le souhaite.
« Les Québécois et Québécoises méritent tous et toutes une assurance dentaire. Les libéraux et leurs vassaux du NPD font toutefois un pied de nez monumental au Québec en mettant en branle un programme dans un champ de compétence exclusif au Québec, et ce, sans même s’entendre au préalable avec lui, malgré les demandes répétées du gouvernement québécois et de l’unanimité de l’Assemblée nationale. Il y a déjà un programme existant ici et le gouvernement du Québec s’est engagé à le bonifier si le fédéral nous transfère les sommes qui nous reviennent de droit, soit près de trois milliards sur cinq ans. À défaut d’avoir été entendu la première fois, le Bloc renouvelle donc sa demande : un droit de retrait sans conditions et avec pleine compensation pour le Québec », a indiqué Luc Thériault.
Dans la version précédente du régime, la Prestation dentaire canadienne pour les enfants de moins de douze ans, le Québec n’a reçu que 16% du montant total versé alors que selon des données publiées en juin, ce groupe d’âge compte pour près de 23% des enfants au pays. Le Directeur parlementaire du budget avait aussi averti qu’à terme, seulement 13% serait versé aux Québécois, ce qui est bien en deçà du poids actuel du Québec dans le Canada, qui est de 22,98%.
« Les libéraux et le NPD sautent encore une fois à pieds joints dans une compétence exclusive du Québec pour bâtir ailleurs au Canada un programme qui existe déjà en sol québécois! Au Québec, on n’attend après personne pour prendre soin de notre monde! Mais encore une fois, Ottawa nous offre moins en compensation que ce qui nous revient de droit. Les Québécois méritent autant que leurs voisins ontariens ou manitobains, pourtant ce programme désavantage clairement les Québécois, dont plusieurs sont déjà détenteurs d’une assurance privée via leur travail, leur syndicat ou via le programme québécois préexistant d’assurance dentaire. Le gouvernement libéral doit offrir au Québec un droit de retrait avec pleine compensation afin que les Québécois puissent de plein droit profiter des sommes puisées à même leurs taxes et impôts », a conclu Luc Thériault.