Avril
Le 12, l’homme, qui serait à l’origine d’une tentative de meurtre survenue, en fin de soirée, le 15 mars 2020 à Repentigny, a été cité à son procès. Le juge Jean Roy a rendu cette décision, dans le dossier de James Lesly Christophe, 32 ans, de Mascouche, en matinée, au palais de justice de Joliette. L’accusé fait face à sept chefs d’accusation soit tentative de meurtre par arme à feu, d’avoir déchargé une arme à feu, de possession d’une arme à feu prohibée non chargée avec des munitions facilement accessibles, de possession d’un dispositif prohibée autre qu’une réplique, de possession d’arme à feu à autorisation restreinte, de déguisement et de bris de probation. Les faits seraient survenus peu avant minuit sur la rue de Chicoutais, dans le quartier Valmont-sur-le-Lac. La victime, Fatih Solmaz, 38 ans, revenait à son domicile et venait à peine de sortir de son véhicule lorsqu’une voiture s’est approchée de lui et que son conducteur a vidé son arme sur l’homme. M, Solmaz a subi des blessures aux jambes mais avait obtenu son congé de l’hôpital dans les heures suivantes de la tentative de meurtre. La victime serait un présumé trafiquant d’héroïne lié au crime organisé turc. Pour ce qui est du suspect, c’est grâce à une description rapide du véhicule du présumé tireur, de la part d’un témoin, si M. Christophe a été arrêté par le Service de police de Repentigny, dans les minutes suivantes de l’événement, alors qu’il sortait du quartier.
Le 30, un quinquagénaire, qui a reconnu avoir happé une adolescente de 15 ans et d’avoir fui les lieux d’un accident, alors qu’il était en état d’ébriété, à Mascouche, en juillet 2019, a pris le chemin de la prison. Le juge Claude Lachapelle a condamné Robert Poirier, 53 ans, à une peine d’un an de détention avec une interdiction de conduire de 15 mois, à sa sortie de prison. « L’accusé ne peut ignorer avoir percuté la victime. Par chance, de bons samaritains sont venus rapidement à son aide. Il est maintenant conscientisé quant à l’inadéquation de son comportement et des répercussions de celui-ci », a précisé le juge Lachapelle en rendant sa décision au palais de justice de Joliette. L’accusé avait plaidé coupable, le 5 juin 2020, à des accusations de conduite avec les facultés affaiblies causant des lésions et de délit de fuite causant des lésions. Les faits, qui étaient reprochés à l’accusé, ont eu lieu le 9 juin 2019. Ce soir-là, vers minuit, la victime, Amy Labelle, rentrait à son domicile à bord de son cyclomoteur. Alors qu’elle se trouvait à l’angle de la rue Garden et du chemin Pincourt, l’adolescente avait été frappée par le véhicule conduit par Robert Poirier, un Ford Focus blanc. Des témoins qui ont vu la scène avaient constaté que le véhicule de l’accusé avait ralenti après l’impact avant de continuer sa route sans porter assistance à Amy Labelle. De plus, il n’y avait eu aucune trace de freinage du véhicule de l’accusé. Celle-ci avait été projetée sur plusieurs mètres avant de s’écraser au sol, grièvement blessé. Elle avait souffert d’une commotion cérébrale sévère et de diverses fractures notamment à un tibia et au visage. Pour ce qui est de l’accusé, qui résidait à l’époque à 50 mètres des lieux de l’accident, il s’était empressé de rentrer à son domicile afin de cacher sa voiture endommagée au fond de sa cour. C’est à la suite de la médiation de l’histoire, au lendemain de l’accident, qu’un appel anonyme a été logé à la police de Mascouche, qui était chargée de l’enquête, identifiant l’accusé. Les enquêteurs ont procédé à l’arrestation de Robert Poirier quelques jours plus tard, à sa sortie du centre hospitalier où il avait été admis dans les heures suivantes du drame, après une tentative de suicide. Grâce à leur enquête et aux démarches effectuées par la famille de la victime, on a pu déterminer que l’accusé était en état d’ébriété au moment de l’accident. D’ailleurs, selon le résumé des faits présenté devant le juge Lachapelle, Robert Poirier avait commencé à consommer de l’alcool, à 16h30, le jour des événements. Il avait bu six pintes de Molson Ex et un repas dans un restaurant de Mascouche avant de se rendre dans un bar où il avait ingurgité sept autres bières et trois shooters. Poirier a quitté le bar vers 23 h 40 et l’accident avait eu lieu quelques minutes plus tard.
Mai
Le 8, au terme d’une journée de délibérations, le jury chargé du sort de Benoit Cardinal a rendu son verdict. « Coupable de meurtre prémédité», voilà le verdict qu’a prononcé solennellement le juré #7 à 10h45, dans une salle d’audience du palais de justice de Joliette. Bien que la peine soit automatique, soit la prison à vie sans possibilité de libération avant 25 ans, celle-ci n’a été prononcée que le 6 octobre, puisque les avocats de l’accusé avait contesté la constitutionnalité de la période minimum que Benoit Cardinal doit purger avant de pouvoir demander une libération conditionnelle, requête qui fût rejetée par la juge du procès, l’Honorable Johanne St-Gelais. D’ailleurs, l’accusé a fondu en larmes dans le box des accusés, en entendant le verdict, alors que les parents de Jaël Cantin ont laissé un grand soupir de soulagement. C’est donc dire que les quatre hommes et huit femmes se sont rangés du côté de la Couronne, représentée par Me Valérie Michaud, Me Caroline Buist et Me Geneviève Aumond, dont sa théorie de la cause précisait que l’accusé avait tué sa conjointe des 16 dernières années pour toucher l’assurance-vie d’un million $ à laquelle la victime avait contracté deux ans plus tôt. Le couple avait d’importants problèmes financiers qui s’étaient accentués après la démission du présumé meurtrier comme éducateur dans un centre jeunesse de Laval, quelques jours avant le meurtre. De son côté, la Défense, représentée par Me Ghassan Toubal et Me Louis-Alexandre Martin, avaient laissé plané un doute, au jury, sur la présence possible d’un intrus sur les lieux du meurtre, avant l’arrivée des policiers. Benoit Cardinal a porté sa cause en appel.
Le 25, l’ex-lanceur étoile Éric Gagné a été formellement inculpé de quatre chefs d’accusation, après avoir été impliqué dans plusieurs accidents, le 31 juillet 2020, à Terrebonne, à la hauteur de Lachenaie. L’accusé fait face à des chefs de délit de fuite, conduite avec capacité affaiblie par la drogue et d’avoir eu une concentration dans le sang égale ou supérieure à celle établie par le règlement dans les deux heures suivant le moment où il a cessé de conduire. Selon la Sûreté du Québec, les policiers du poste autoroutier ont été appelés ce jour-là vers 11 h 00 du matin, le 31 juillet 2020 pour une collision survenue sur l’autoroute 40 Est. « Deux délits de fuite étaient survenus auparavant, à quelques minutes d’intervalle, sur l’autoroute 640 est à Terrebonne. », avait expliqué un porte-parole de la SQ. Le véhicule impliqué dans les deux délits de fuite et conduit par le suspect, un VUS de couleur blanc, a continué sa route en direction Est avant de prendre la sortie de l’autoroute 40 Est où il a fait une sortie de route. Il est alors impliqué dans une troisième collision avec un autre véhicule. « Suite à la collision sur l’autoroute 40, le conducteur prend la fuite à pied. Le suspect a été localisé alors qu’il était caché en bordure de l’autoroute », a poursuivi la SQ. Il a été conduit par ambulance dans un centre hospitalier pour y soigner des blessures qu’i n’ont pas mis sa vie en danger. Son véhicule avait également été saisi. Le conducteur impliqué dans la troisième collision avait aussi été blessé.
Juin
Le 10, alors qu’on devait poursuivre la conférence préparatoire en vue de l’éventuel procès pour meurtre de Wesley Mckenzie, le Directeur des Poursuites Criminelles et Pénales (DPCP), par la voix de Me Éric Bernier a annoncé avoir déposé la veille un Nolle Prosequi au greffe de la Cour supérieure. Cela signifie que la Couronne abandonne les accusations de meurtre prémédité et complot pour meurtre contre M. McKenzie et que le procès devant jury qui devait avoir lieu l’automne prochain, pour plusieurs semaines, est annulé. La juge Éliane Perreault a pris acte de la décision de la Couronne lors d’une courte audience. Dès le dépôt du Nolle Prosequi, en matinée, le 9 juin, l’accusé, qui était détenu préventivement depuis maintenant deux ans, a pu reprendre sa liberté, quelques heures plus tard. Wesley Mckenzie, 42 ans, était soupçonné d’avoir tué par arme à feu en pleine rue, Francis Turgeon, devant sa résidence de la rue Roméo-Gaudreault à Repentigny, vers 2h30 du matin, dans la nuit du 8 mai 2019. Mckenzie serait un proche des Hells Angels, et aurait déjà été impliqué dans la collecte d’argent et le trafic de stupéfiants. De son côté, Turgeon est un trafiquant de drogue, qui a été déjà été condamné à une peine de trois de pénitencier pour trafic de métamphétamine. Il avait été arrêté, en 2014, en compagnie d’autres individus à l’issue d’une enquête baptisée Macaque par laquelle la Sûreté du Québec avait démantelé un réseau de production et de distribution de méthamphétamine vraisemblablement relié aux motards. Wesley Mckenzie avait été appréhendé deux jours après le meurtre de M. Turgeon et avait été accusé de complot pour meurtre. Le DPCP avait aussi déposé une accusation de meurtre, quelques mois plus tard, en novembre 2019. M. Mckenzie avait subi son enquête préliminaire à l’automne 2020, exceptionnellement au palais de justice de Saint-Jérôme. La Couronne a un an, après le dépôt du Nolle Prosequi pour reprendre les procédures judiciaires dans ce dossier.
Le 18, le fils d’un homme assassiné en décembre 2018 à Charlemagne devra attendre son procès en prison, qui est prévu à l’hiver 2022. Yanick Fleury, 47 ans, avait déposé une requête pour remise en liberté devant la Cour supérieure du Québec qui a été entendue du 15 au 17 juin dernier au palais de justice de Joliette. « L’accusé ne s’est pas déchargé de son fardeau de démontrer que sa détention n’était pas nécessaire », a conclu le juge Alexandre Boucher. Une ordonnance de non-publication empêche les médias de dévoiler le contenu de la preuve présentée devant le tribunal au stade de l’enquête sur remise en liberté. Notons que le procès devant jury débutera le 28 février 2022, pour une durée de huit semaines. Yannick Fleury est soupçonné d’avoir tué son père Roger, qui a été retrouvé sa vie dans la soirée du 12 décembre 2018 sur la rue Sacré-Cœur à Charlemagne. Il a été arrêté un mois plus tard après le crime présumé par les enquêteurs des Crimes contre la personne de la Sûreté du Québec dans un hôtel de Repentigny. La victime, avait été retrouvée gisant dans son sang près de la portière ouverte de sa Hyundai Azera. Selon le Journal de Montréal, il aurait été défiguré par plusieurs coups.
Le 22, Ali Nestor, ex-combattant professionnel en arts martiaux mixtes et en boxe a été formellement accusé de voie de fait et d’agression sexuelle, le 22 juin. Il a brièvement comparu au palais de justice de Joliette devant le juge François Landry. Les gestes reprochés auraient eu lieu entre janvier 2018 et décembre 2018 à Repentigny. Une plainte formelle avait été déposée en mars dernier à la police de Repentigny. En mai 2021, celui qui est fondateur de l’organisme Ali et les Prince.sse.s avait été présenté comme conseiller spécial au candidat à la mairie de Montréal, Denis Coderre. M. Nestor avait dû se retirer lorsque la nouvelle d’une plainte policière contre lui avait été rapportée par TVA Nouvelles. «Je suis abasourdi. […] Il est nécessaire qu’Ali Nestor se retire de notre équipe. Dans tous les cas, la justice doit suivre son cours», avait déclaré Denis Coderre le 14 mai. Notons aussi que le 17 mai dernier, le gouvernement du Québec avait suspendu la nomination d’Ali Nestor comme chevalier de l’Ordre national du Québec.
Le 29, un entrepreneur de Repentigny, dont l’entreprise familiale croulait sous les dettes, vient d’admettre des fraudes de quelques centaines de milliers de dollars. Daniel Brault, 30 ans, de Repentigny, a plaidé coupable à 10 chefs d’accusation, soit cinq de fraude, deux d’avoir fabriqué un faux document, recel de plus de 5000 $, de vol de tracteur et d’avoir trompé un agent de la paix. Ces infractions ont eu lieu à L’Assomption, Repentigny, Notre-Dame-des-Prairies, Terrebonne, Saint-Jérôme et Montréal, entre décembre 2017 et mai 2019. Selon le résumé des faits présenté par le procureur de la Couronne dans ce dossier, Me Alexandre Dubois, l’accusé a tenté de garder à flot l’entreprise familiale Daniel et fils inc. de Repentigny en utilisant divers stratagèmes illégaux, notamment la production de faux chèques et le vol de machinerie dont les numéros de série ont été altérés ou retirés. La machinerie était utilisée pour réaliser entre autre des contrats municipaux. L’enquête a démontré que l’accusé a fraudé, sur une période de 18 mois, la compagnie Intact Assurances pour une somme de près de 400 000$ pour de la machinerie volée dont certains véhicules faisaient l’objet de réclamation mais n’étaient pas couverts par l’assureur. L’autre fraude pour laquelle Daniel Brault a reconnu sa culpabilité concernant l’entreprise Antonio Laporte et fils de Notre-Dame-des-Prairies. Pour ce qui est des faux documents, les victimes sont le CISSS de Montréal et des Laurentides. La Couronne et la Défense, représentée par Me Éric Coulombe, ont fait suggestion commune de 39 mois de détention qui a été entérinée, le 29 octobre, par le juge Michel Bellehumeur.