Dans le cadre de la Semaine québécoise de réduction des déchets, la Ville de Terrebonne désire sensibiliser les citoyens et entreprises à adopter de bonnes habitudes de tri et à utiliser les collectes et les sites de dépôts appropriés pour gérer leurs matières résiduelles afin de contrer les problématiques de dépôts sauvages.
« Les dépôts sauvages sont un réel problème visible. Ils engendrent des nuisances visuelles et olfactives pour le voisinage et les matières coupantes ou dangereuses représentent un risque d’accident et un danger sanitaire pour les résidents et les enfants », a indiqué le maire, M. Marc-André Plante.
Les problématiques
Les dépôts sauvages sont souvent observés dans des endroits discrets à l’abri des regards comme les terrains vagues, les milieux naturels ou au bout d’une rue en cul-de-sac, mais aussi sur les bords de route, à l’extérieur de contenants dédiés ou encore en bordure de rue à l’extérieur de l’horaire de collecte.
Les employés municipaux ramassent principalement des résidus de construction, de rénovation et de démolition, des encombrants, de la terre, des résidus domestiques dangereux (RDD), des appareils électroniques et informatiques (TIC) et des pneus.
De plus, certains îlots de tri dédiés à un regroupement précis d’habitations sont utilisés par d’autres citoyens. Ceci entraîne le débordement des contenants nuisant à la qualité de vie des résidents (ex. : secteurs Urbanova, Jardins d’Angora et Domaine du parc, le boulevard de La Pinière et les quartiers industriels).
Des conséquences coûteuses pour les contribuables et l’environnement
Le manque de civisme à l’égard de la disposition illégale de matières résiduelles a des conséquences sur le territoire. La Ville évalue que les dépôts sauvages représentent des coûts estimés à plus de 400 000 $ annuellement, incluant les frais de main-d’œuvre, de machinerie et de disposition, et génèrent entre 3 000 à 4 000 tonnes de déchets chaque année.
À titre d’exemple, au mois de juillet dernier, un dépôt sauvage de 100 tonnes de déchets dans un cul-de-sac, sur le boulevard La Pinière, a coûté 10 000 $ aux contribuables de Terrebonne pour sa récupération et sa disposition au site d’enfouissement.
Les dépôts sauvages peuvent aussi avoir des effets dommageables sur l’environnement, comme la pollution des sols et des eaux. En effet, le liquide issu de la décomposition des déchets ou des produits chimiques s’écoule dans le milieu, produisant une source de pollution pour le sol, les eaux superficielles et la nappe phréatique.
Infraction
En vertu du règlement municipal 566, un contrevenant s’expose à une amende pouvant aller jusqu’à 2 000 $, en cas de récidive. En l’absence d’une situation observée sur le fait accompli, c’est l’ensemble des contribuables qui paie pour ces actions délinquantes.
C’est pourquoi les équipes de la Ville effectuent régulièrement des tournées aux endroits où les dépôts sauvages sont fréquents et connus et interviennent immédiatement lorsqu’elles reçoivent des plaintes citoyennes.
Alternatives et projets à venir
Les citoyens ont accès à huit collectes différentes et spécialisées planifiées par la municipalité, dont un accès gratuit à l’Écocentre Sainte-Anne-des-Plaines et à la déchetterie du Complexe Enviro Connexions. De plus, les appareils électroniques et informatiques et quelques sous-catégories de résidus domestiques dangereux peuvent être déposés chez certains détaillants.
« Il en revient à chaque citoyen d’adopter des comportements responsables et de bien gérer ses matières résiduelles, soit défaire les boîtes de carton, trier et respecter l’horaire de collecte, pour le bien de la collectivité et de l’environnement. Il n’y a pas d’excuse valable à un dépôt sauvage. Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants », a conclu M. Yan Maisonneuve, président de la Commission du développement durable, de l’environnement et de la mobilité.
De son côté, la Ville de Terrebonne se penche actuellement sur différentes pistes de solutions en analysant son offre de service dans le cadre du chantier 7 sur la gestion des matières résiduelles. Une attention particulière sera d’ailleurs apportée aux préoccupations entourant les conteneurs semi-enfouis du quartier Urbanova.