La députée de Repentigny, Monique Pauzé, joint sa voix à celle de son collègue Xavier Barsalou-Duval afin de dénoncer l’immobilisme de l’Office des transports du Canada qui n’a traité aucune des 10 000 plaintes déposées en lien avec les vols annulés en raison de la COVID-19 au cours des sept mois.
« Ce sont des milliards de dollars appartenant aux consommateurs qui sont ainsi retenus par les compagnies aériennes. Les gens perdent espoir. Ils ne voient pas le jour où ils obtiendront un remboursement », indique Monique Pauzé.
Rappelons qu’avant même l’entrée en vigueur de la charte des voyageurs, l’Office accusait déjà un retard de deux ans dans le traitement des plaintes. Avec les milliers de plaintes supplémentaires découlant de l’annulation des vols durant la pandémie, la situation s’est envenimée. « Par ses déclarations ambiguës sur le droit des passagers à obtenir un remboursement, le ministre des Transports cautionne les pratiques dilatoires des compagnies aériennes, alors que les plaintes se multiplient à l’Office des transports. Marc Garneau cause carrément la dégradation de la situation », a déploré Xavier Barsalou-Duval.
Selon les élus bloquistes, le fait que l’Office des transports a été forcé de se rétracter quant à sa déclaration controversée sur l’acceptabilité des crédits de voyage de 24 mois, ce printemps, pourrait laisser croire que l’organisme tente de gagner du temps dans le traitement des dossiers afin de décourager les gens à porter plainte.
« L’Office est pleinement conscient que le droit est en faveur des passagers. En se dérobant à ses responsabilités, Marc Garneau a transféré tout le poids de la situation sur les épaules de l’Office des transports, forçant ainsi l’organisme à prendre parti, alors que son rôle est d’agir de façon impartiale et de faire respecter les droits des passagers. Le ministre des Transports est en train de faire perdre toute crédibilité à l’Office des transports du Canada », a dénoncé Monique Pauzé.
En terminant, le Bloc Québécois tient à réitérer son engagement en faveur d’une aide d’urgence pour le secteur aérien : « S’il faut forcer les compagnies aériennes à rembourser leurs clients, il faut aussi aider le secteur à se sortir la tête de l’eau. C’est ce qui se fait partout dans le monde, sauf ici. L’inaction de Marc Garneau fait des ravages. Le ministre doit agir dès maintenant s’il veut donner une chance aux milliers de travailleurs de l’industrie de récupérer leurs emplois » a conclu M. Barsalou-Duval.