La Ville de Terrebonne dépose un mémoire faisant état de ses constats et préoccupations sur les impacts du déploiement du réseau express métropolitaine (REM) dans le cadre de la consultation menée par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
Le sujet interpelle directement la Ville de Terrebonne puisque l’une des trois gares du Train de l’Est à l’extérieur de l’île de Montréal se trouve sur son territoire. Si, d’entrée de jeu, la Ville se dit favorable à étendre le réseau du REM vers l’est et le nord de la métropole, elle demeure préoccupée par les impacts de ce projet sur le réseau existant du train de banlieue et sur les contributions financières municipales qui en découlent.
« Collectivement, nous avons investi près de 700 M$ pour la mise en service du train de Mascouche, inaugurée il y a à peine 7 ans. Avec la fermeture de l’accès du tunnel du Mont- Royal au Train de l’Est, un long détour est nécessaire pour accéder au centre-ville de Montréal. Le Train de l’Est représente désormais un trajet non concurrentiel par rapport à l’utilisation de la voiture pour les usagers de la couronne nord, et cela malgré le temps perdu dans la congestion. On ne s’étonnera pas de la chute drastique de son achalandage et des faibles perspectives de récupération de la clientèle perdue », fait savoir le maire de Terrebonne, Mathieu Traversy.
La Ville partage ainsi les inquiétudes de la Table des préfets et élus de la couronne nord (TPÉCN) quant à l’efficacité du rabattement des usagers de la ligne du train de Mascouche vers le REM à la gare terminale de Pointe-aux-Trembles, étant donné les grands écarts au niveau de la capacité de chacun des réseaux ainsi que des fréquences et des horaires.
Des impacts financiers
La Ville se dit aussi inquiète quant aux impacts financiers à venir sur les municipalités.
« Le montage financier pour la construction du REM de l’Est n’est pas connu. Il en est de même pour le financement des dépenses d’exploitation du futur service. Il faut éviter que ce type de projet de projet n’ait pour effet d’augmenter les coûts pour les municipalités. Nous avons besoin de réponses précises sur le financement futur du transport collectif, sur la base de données fiables », conclut le maire.