Trudeau refuse s’excuser aux victimes québécoises d’octobre 70

photo courtoisie

En refusant de présenter des excuses officielles aux 497 Québécoises et Québécois qui ont injustement subi les exactions de la Loi sur les mesures de guerre promulguée lors de la crise d’octobre de 1970, le gouvernement Trudeau perpétue encore aujourd’hui une injustice historique grave commise envers la nation québécoise et fait preuve d’un manque total de compassion.

« Le vote de la Chambre des communes n’est pas nécessaire surprenant, mais il est tout de même décevant, indique Monique Pauzé. La ligne de fracture entre la nation québécoise et les provinces canadiennes est claire. Une grande partie des députés aux Communes ont adhéré à une version complètement biaisée de l’histoire à l’effet que la Loi sur les mesures de guerre a été promulguée dans un premier temps en réponse à l’enlèvement et à l’assassinat de Pierre Laporte, un assassinat que nous condamnons et déplorons sans équivoque et en second lieu pour contrer une insurrection armée de 3 000 personnes. »

À l’époque, Marc Lalonde, alors chef de cabinet de Pierre Trudeau, avait convoqué Peter Newman, rédacteur en chef du Toronto Star, pour lui dire : « Nous croyons qu’un groupe d’éminents Québécois complotent pour remplacer le gouvernement dûment élu de la province. […] Parmi les meneurs, on trouve René Lévesque, Jacques Parizeau, Marcel Pepin et Claude Ryan. Cette tentative pour établir un gouvernement parallèle doit être empêchée.

« Or, ce soulèvement, c’était de la pure fabulation, rappelle Mme Pauzé. La  Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui n’avait que quelques dizaines de suspects, l’avait bien dit au premier ministre, mais le Canada de Pierre-Elliott Trudeau a tout de même décidé d’envoyer l’armée et laissé la GRC infiltrer et déstabiliser des organisations démocratiques et militantes du Québec, et ce, bien au-delà des événements tragiques qui ont suivi. Le Canada ne l’a pas fait pour mettre fin à une insurrection, mais bel et bien pour réprimer le mouvement indépendantiste », insiste Mme Pauzé.

La députée Pauzé rappelle la chronologie des événements : « La mort de Pierre Laporte a suivi la promulgation des mesures de guerre et non précédée. Pourtant, encore aujourd’hui, elle sert aujourd’hui de prétexte pour justifier l’injustifiable, soit la suspension des libertés civiles. On oublie trop souvent que la loi contient le mot « guerre ». Quelle guerre? Contre qui? »

On se rappellera que dans la nuit du 16 octobre 1970, près de 500 citoyens ont été victimes de violentes arrestations effectuées par les forces de l’armée canadienne. Leurs domiciles ont été saccagés, fouillés et leurs familles terrorisées à la pointe des mitraillettes des soldats. La suspension des droits et liberté ont permis des rafles sans mandat d’une telle violence que même 50 ans plus tard, les séquelles sont encore bien vivantes chez les victimes et leurs descendants.

« Le gouvernement canadien a multiplié les excuses au cours des dernières années : les Canadiens d’origine japonaise durant la Deuxième Guerre mondiale, le premier ministre aussi a promis des excuses officielles à la communauté italienne. Les seules personnes que le fédéral a arrêtées massivement et sans motif, pour lesquelles le premier ministre ne veut pas s’excuser, sont les 497 victimes des mesures de guerre. Il s’agit là d’une éloquente indifférence envers ce que des centaines de Québécoises et des Québécois ont vécu lors de ce douloureux chapitre de notre histoire », a conclu la députée de Repentigny, Monique Pauzé.

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