Le député de Berthier-Maskinongé se dit outré de l’affront de Meta quant au blocage des contenus de nouvelles sur ses plateformes comme Facebook et Instagram et invite les citoyens à participer à un boycottage de publications aujourd’hui et demain, une initiative du groupe Les AMIS de la radiodiffusion soutenue par le Bloc Québécois. Le député rappelle que selon une récente étude, c’est environ 40% des Québécois qui ont pris l’habitude de consommer leurs nouvelles via les médias sociaux.
« Ce sont non seulement nos médias locaux et nationaux, mais aussi des pages de médias étudiants, communautaires et citoyens qui sont maintenant bloquées sur ces plateformes. Cette arrogance des géants du Web est inacceptable. Les réseaux sociaux se nourrissent du contenu publié par leurs utilisateurs, qui incite les gens à garder leurs yeux plus longtemps sur leur écran, ce qui permet à Meta de vendre plus de publicité. Nous sommes la marchandise : coupons-leur les vivres pendant un instant », déclare le député de Berthier-Maskinongé.
Le 8 août dernier, Radio-Canada, Médias d’Info Canada et l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR) ont dénoncé « l’abus de position dominante » de Meta, et ont réclamé une enquête du Bureau de la concurrence du Canada à la suite du blocage des nouvelles par le géant du Web sur ses réseaux, considérant qu’ils représentent plus de 70 % du marché des médias sociaux en ligne au Canada.
« Au lieu de payer sa juste part considérant ses immenses revenus publicitaires, Meta joue au mauvais citoyen corporatif qui ne veut pas coopérer avec les médias d’ici : on choisit le profit plutôt que la démocratie. La loi sur les nouvelles en ligne (C-18) a été votée par le Parlement. Les GAFAMs ne sont pas au-dessus des lois et ne peuvent pas faire ce que bon leur semble. Ils ont appliqué le même modus operandi en Australie et jouent leurs cartes de cette manière pour effrayer les pays qui voudraient s’inspirer de la législation canadienne », explique Yves Perron.
« Nos médias locaux sont ceux qui sont les plus pénalisés par les agissements des GAFAMs. On doit donc démontrer notre attachement à nos médias locaux. C’est pourquoi j’invite les gens d’affaires de Berthier-Maskinongé à poursuivre leur achat publicitaire dans les médias régionaux et à cesser toute publicité sur les plateformes de Meta. On doit être solidaire avec nos médias. C’est une question de survie pour nos journaux, qui fournissent des informations de qualité à notre population », conclut M. Perron.