Un jeune homme de 18 ans, soupçonné d’avoir perpétré une violente agression à la barre de fer, dans la soirée du 13 juillet, a obtenu une dernière chance du tribunal pour suivre une thérapie fermée.
Jakob Laliberté était de retour au palais de justice de Joliette, le 17 juillet, en matinée, pour y subir son enquête sous cautionnement. Après avoir entendu la preuve et les représentations des deux avocates au dossier, le juge Jean Roy a finalement décidé de remettre en liberté le jeune homme sous plusieurs conditions dont celle de recommencer une nouvelle thérapie fermée à l’Assomption, face au même endroit, où aurait eu lieu l’agression présumée.
« L’accusé n’est pas un enfant de chœur malgré son jeune âge. Il a plusieurs antécédents judiciaires au niveau jeunesse. Vous êtes à la croisée des chemins. Ou bien vous tournez à droite ou bien vous tournez à gauche. Vous n’avez pas le choix de commencer une thérapie et la terminer. C’est votre seul espoir. Sinon, vous allez être confronté à une délinquance adulte et probablement, on ne pourra plus vous récupérer. Vous allez vous retrouver dans le système fédéral », a averti le juge Roy sur un ton sévère, en rendant sa décision.
Lors de son témoignage, Jakob Laliberté a indiqué qu’il consommait régulièrement plusieurs substances dont de la cocaïne et qu’il a même fait une overdose de drogue par le passé. Il a ajouté avoiri fait des nouvelles démarches pour suivre une thérapie fermée. Fait surprenant, malgré les faits qui lui sont allégués, la maison Face à l’Avenir s’est dite disposée à l’accueillir de nouveau.
Rappels des faits
Vers 19h30, dans la soirée du 13 juillet. Une altercation aurait éclaté entre le suspect, qui résidait à la maison de thérapie Face à l’Avenir, de l’Assomption, et son père.
L’accusé, qui suivait une thérapie de façon volontaire et qui souhaitait la quitter, insatisfait de la tournure d’une conversation, s’est emparé d’une barre de métal et a commencé à frapper la voiture de la victime (fracassant une fenêtre du véhicule) avant de la frapper au niveau de la tête lui causant de sérieuses blessures.
Comme il y avait plusieurs résidents à l’extérieur au moment de l’agression, cela a causé beaucoup de boucan.
Jakob Laliberté a pris la fuite pour revenir à la rencontre des policiers quelques instants après. Il a été aussitôt arrêté et incarcéré.
Il fait face à des chefs d’agression armée, de voies de fait causant des lésions, de méfaits de + de 5000$ et de bris de condition concernant cet événement.
Il est aussi soupçonné d’avoir commis une introduction par effraction, le 20 avril dernier, à l’Assomption. Selon la preuve dévoilée devant le tribunal, l’accusé, en compagnie de deux présumé complices se seraient introduits dans une école. Une alarme aurait été activée par mégarde. Les policiers sont présentés sur place mais les suspects avaient pris la fuite. Des dommages ont cependant été constatés dont une vitre qui fût cassée.
Grâce aux caméras de surveillance, les policiers ont pu identifier l’accusé, qui était déjà connu des forces de l’ordre alors qu’il était mineur, ainsi que les deux autres individus.
Jakob Laliberté a été arrêté le 23 avril, pour la première fois. Lors de cette arrestation, de l’amphétamine et du cannabis ont été saisis. Outre l’introduction par effraction, il a été inculpé d’avoir eu du cannabis en sa possession en vue de le vendre, de possession simple d’amphétamines et de complot pour commettre une introduction par effraction.
Parmi ses conditions de remise en liberté, l’accusé devra demeurer en tout temps dans la maison de thérapie et ne pourra quitter l’endroit sous aucune raison sauf pour s’il a un problème de santé.
Le dossier de Jakob Laliberté reviendra le 16 septembre prochain pour la suite des procédures.
