Un résident de Saint-Calixte, arrêté en avril 2021 pour une histoire de pornographie juvénile, a réglé ses comptes avec la justice, le 18 novembre dernier
Initialement accusé de 41 chefs d’accusations, Robertino Colombo, 52 ans, a plaidé coupable, au palais de justice de Joliette, à 34 chefs soit 19 de leurre informatique, 8 d’avoir transmis du matériel sexuellement explicite, deux bris de condition, d’avoir accédé, d’avoir transmis et/ou rendu accessible ainsi que d’avoir possédé de la pornographie juvénile, d’avoir mal entreposé une arme à feu et de possession d’arme sans être titulaire d’un permis.
Toutes les infractions auraient été commises, sur différentes périodes, entre septembre 2019 et le 20 octobre 2021, presque toutes à Sainte-Calixte. Pour ce qui est des chefs de leurre informatique, les victimes ont tous été contactées via la plate-forme Snapchat.
Selon le résumé des faits lu en cour par la procureure du DPCP au dossier, Me Mélissa Plante, l’enquête policière a débuté le 10 novembre 2020 lors qu’un sergent policier de la cybercriminalité constate qu’un ordinateur a été récemment actif sur le réseau Gnutella. L’adresse IP de cet ordinateur a été identifiée par le CPS comme ayant une activité suspecte puisque certains fichiers étaient identifiés Child Notable ou était suspectés être de la pornographie juvénile.
Après avoir commencé à faire une vigie de l’adresse IP, il a constaté que 15 fichiers vidéos dont le contenu correspondait à la définition de pornographie juvénile, Pour la majorité des fichiers, il s’agissait d’abus sexuels sur des jeunes filles.
Robertino Colombo avait été arrêté une première fois le 6 avril 2021 au terme d’une première perquisition à son domicile de Saint-Calixte, et avait été remis en liberté sous caution avec plusieurs conditions à respecter. Il a cependant été ré-arrêté en octobre 2021, pour avoir brisé ses conditions et avait à nouveau obtenu un cautionnement.
À la suite de l’analyse de deux ordinateurs et une clé USB, environ 1850 fichiers animés et trois fichiers graphiques qui constituent de la pornographie juvénile.
Au fil de l’enquête policière, les enquêteurs ont découvert qu’il existait des victimes de leurre. Il a été arrêté une troisième fois le 30 novembre 2021 et est détenu depuis.
À la suite du plaidoyer de culpabilité, la Couronne et la Défense, représentée par Pierre M. Gauthier ont demandé la confection d’un rapport présentenciel et d’une évaluation sexologique. Robertino Colombo reviendra en cour le 9 janvier prochain, devant le juge François Landry, pour les représentations sur la peine à imposer.
Rappelons que ce sont les enquêteurs spécialisés en matière d’exploitation sexuelle des enfants sur Internet de la Sûreté du Québec qui ont mené l’enquête policière dans cette affaire.