Un jeune résident de L’Épiphanie a pris le chemin de la prison, le 6 décembre, pour avoir commis des infractions en matière de leurre informatique et pornographie juvénile.

Le juge Jean Roy a condamné Karl-Olivier Bastien, 22 ans, à une peine de deux moins un jour de détention avec une probation de trois ans.

Le tribunal a donc rejeté la requête de la Défense qui contestait les peines minimales pour ce type de crimes.

La Couronne, représentée par Me Ariane Roy-Drouin avait réclamé une sentence de 30 mois de pénitencier. De son côté, l’avocat de l’accusé, Me Léo Fugazza avait suggéré 14 mois à purger dans la collectivité avec une probation de trois ans.

Durant les plaidoiries sur sentence, le juge Roy avait par ailleurs souligné que les images de pornographie juvénile qu’il avait visionné « étaient dégradantes et l’interpellait personnellement ».

Une fois le prononcé de la peine connu, les proches de l’accusé ont manifesté leur désaccord ce qui a mené à une suspension de quelques minutes de la salle d’audience.

En juin dernier, lors des plaidoiries sur la peine, et pour la première fois depuis son arrestation, l’accusé s’était adressé au tribunal. « Je n’allais pas bien lorsque j’ai commis les infractions, je venais de vivre un grand échec sportif ainsi qu’une rupture amoureuse. Ma seule option que j’ai trouvé est de me tourner vers le web afin d’assouvir certains besoins », avait déclaré Karl-Olivier Bastien au juge Roy.

Répétant qu’il n’allait pas bien mentalement, il a raconté les détails de son arrestation et de son premier passage devant la justice.

« La médiation de l’affaire fût très difficile pour moi et ma famille. Je n’osais plus sortir de chez moi. Mes parents ont même reçu des menaces de mort via les réseaux sociaux », avait-t-il ajouté.

Suite à sa première arrestation, il a demandé de suite une thérapie via le réseau public. Après quatre séance au privé, une place s’est ouverte au public. Les séances ont duré 58 semaines au cours desquelles Karl-Olivier Bastien a beaucoup évolué et est devenu une meilleure personne.

Cela ne l’a cependant pas empêché de briser ses conditions, entre décembre 2018 et décembre 2020, en ayant eu en sa possession un téléphone cellulaire et une console de jeux vidéo qui étaient reliés via internet dans sa chambre alors ses conditions lui interdisait d’en avoir.

Rappelons que M Bastien avait plaidé coupable, le 16 février 2021 à des chefs de leurre informatique, de possession et de distribution de pornographie juvénile ainsi qu’à trois bris de condition.

Le nom de l’accusé sera aussi inscrit au registre des délinquants sexuels pour 20 ans.