Un sexagénaire de Morin Heights a pris le chemin de la prison, le 23 novembre, pour avoir commis un attentat à la pudeur, il y a presque 40 ans, dans une ville du sud-ouest de la région de Lanaudière.
L’homme, qu’on ne peut identifier afin de protéger la victime, avait plaidé coupable le 27 août dernier au palais de justice de Joliette. Un rapport présententiel et une évaluation sexologique avait été demandé.
Le juge François Landry a accepté la suggestion commune faite par la Couronne, Me Kahina Rougeau-Daoud, et la Défense, Me Marie-Pierre Gagné-Lavoie et a condamné l’accusé à une peine de neuf mois de détention. A sa sortie de prison, l’accusé devra se soumettre à une probation de trois ans.
« La victime a vécu l’enfer pour s’en sortir. Heureusement, elle est sobre mais pour elle, c’est difficile de garder cette sobriété-là. Ce qui est difficile, pour ces victimes, c’est ce qu’il reste dans la tête », a commenté le juge Landry en prononçant la sentence.
Les Faits
Les faits se sont déroulés entre janvier 1981 et décembre 1982. L’accusé était un proche de la victime.
Entre six et huit fois, durant cette période, l’accusé s’est livré à des abus sexuels sur la petite victime, qui était âgée de moins de dix ans.
Le sexagénaire utilisait toujours le même opus operandi. Il venait voir la victime le soir, à la noirceur dans sa chambre, alors que sa mère était absente ou couchée. Il levait la jaquette de celle-ci et touchait avec ses mains la vulve de la victime par-dessus ou en-dessous de ses petites culottes. À une reprise, l’accusé lui a fait un cunnilingus.
Alors que la victime avait 12 ans, la mère de celle-ci a confronté l’accusé suite au dévoilement de sa fille. Ce dernier a avoué avoir abusé sexuellement la victime. Cette dernière a été rencontrée par la DPJ à l’époque et aucune procédure judiciaire n’a été entreprise.
L’accusé a fait des aveux à son fils et à sa fille ainsi qu’au père de la victime. La fille de l’accusé a relaté aux policiers que son père lui a mentionné avoir reçu un appel de la belle-mère de la victime lui demandant de payer les frais d’un psychologue car la victime avait beaucoup de séquelles. Ces frais ont été payés par l’accusé.
L’accusé a été arrêté le 19 mars 2019, Suite aux événements, l’accusé a fait une thérapie au CLSC de la ville où les infractions ont été commises afin de rayer sa problématique.
En plus de sa peine de prison, le nom de l’accusé sera inscrit au registre des délinquants sexuels pour une période de dix ans.